La ministre de la justice assure que "toute la lumière sera faite dans la plus totale transparence". "Tous les moyens nécessaires sont actuellement mobilisés", estime de son côté le ministre de l'Intérieur.
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a appelé mercredi "au calme" à Nantes après les violences urbaines de la nuit dans des quartiers sensibles, provoquées par la mort d'un jeune homme lors d'un contrôle policier. "Evidemment, j'appelle absolument au calme puisque l'Etat de droit sera pleinement respecté", a déclaré la garde des Sceaux sur RTL, soulignant que le parquet et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avaient été saisis, "pour que toute la lumière soit faite dans la plus totale transparence" sur la mort de ce jeune homme de 22 ans.
"Apaiser la situation et prévenir tout nouvel incident". Gérard Collomb a de son côté condamné mercredi "avec la plus grande fermeté" les violences urbaines et les dégradations survenues dans plusieurs quartiers de Nantes. Le ministre de l'Intérieur s'associe "aux appels au calme formulés ce matin par les élus et responsables locaux", a-t-il affirmé dans un communiqué. "Tous les moyens nécessaires sont actuellement mobilisés, et le seront le temps qu'il faudra, pour apaiser la situation et prévenir tout nouvel incident", a-t-il assuré lors d'un entretien avec la maire de Nantes Johanna Rolland, selon ce communiqué.
"On ne peut que regretter la mort d'un homme". "On ne peut que regretter la mort d'un homme, quel que soit le pedigree de cet homme", a pour sa part assuré le président de l'Assemblée nationale et député de Loire-Atlantique François de Rugy sur Radio Classique. Quant aux circonstances du tir, "il y a des témoignages contradictoires. L'enquête de justice (...) établira les faits, (et) fera la lumière sur les circonstances de ce drame", a-t-il ajouté.
"Des jets de cocktail Molotov". A l'origine des heurts : la mort de ce jeune qui a été touché par balle par un policier lors d'un contrôle dans la soirée. Les violences se sont produites dans le quartier du Breil avec des "prises à partie, des jets de cocktail Molotov", puis se sont étendues à d'autres quartiers sensibles de Nantes, Malakoff et les Dervallières, a indiqué Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la Sécurité publique (DDSP). Des voitures ont été incendiées, ainsi qu'un centre paramédical situé dans un centre commercial.