Selon plusieurs études, un simple contact avec les animaux auraient des effets positifs sur le physique et le mental de l'Homme. Vendredi, Fanny Agostini s'est penchée pour Europe 1 sur la zoothérapie, dont l'impact sur les personnes malades ou sur les prisonniers est extraordinaire.
Un simple contact avec les animaux peut-il nous rendre heureux ? Oui, et c'est la science qui le dit. Car en s’émancipant de la Nature, l’Homme a fini par rompre la quasi-totalité des liens qui l’unissait à elle, installant une forme de rivalité par la dominance. Pourtant, il suffit d’ouvrir les yeux pour voir à quel point la Nature et les autres animaux sont essentiels. Depuis les années 1980, des études ont prouvé que, sur le plan physique et mental, le simple contact avec des animaux engendrait des effets positifs sur n’importe quel individu. Ces recherches ont aboutit à ce que l’on appelle la zoothérapie.
L'ami des écrivains
L'animal vient en effet renforcer l’estime de soi, combler une part de nos besoins psychologiques et émotionnels. Cela joue indéniablement sur l’état de stress et sur l’anxiété, tout en procurant un sentiment de bien-être. Les animaux peuvent aider à sortit d’un état dépressif, lutter contre l’isolement des personnes âgées, stimuler la mobilité... Ils peuvent aussi être de fabuleux médiateurs et aider à la communication au sein d’une famille. Pour les enfants, ils sont une aide au développement et peuvent participer à leur éducation.
Les animaux sont aussi d’une aide précieuse pour la concentration. D’ailleurs, beaucoup de grands philosophes et écrivains avaient un chat sous la main : Rudyard Kipling, Jean Cocteau, Georges Sand, Céline... Ils n’auraient peut-être pas été aussi inspirés sans leurs camarades à quatre pattes ! Théophile Gautier tenait les chats en grande estime au point d’écrire : "si vous êtes digne de son affection, un chat deviendra votre ami, mais jamais votre esclave".
Utile à l’hôpital ou en prison
À Angers, des bibliothèques universitaires proposent désormais des ateliers de médiation animale pour déstresser les étudiants avant les examens. Le rapport à l’animal peut accompagner les personnes psychologiquement fragiles où atteintes de maladies, comme Alzheimer ou l'autisme pour améliorer leur potentiel cognitif. Des psychologues, kinésithérapeutes ou ergothérapeutes font ainsi appel à des chiens, des chats, des chevaux, des souris et même des chouettes pour aider leurs patients au cours de leur rééducation.
Mais cela fonctionne aussi en milieu carcéral où les animaux peuvent servir de médiateurs pour instaurer une relation de confiance. Depuis 2012, le Colorado Correctional Industries a initié un programme de réhabilitation des détenus par le dressage de chevaux sauvages qui sont ensuite vendus ou adoptés. Le "Wild Horse Inmate Program" a pour vertu d’offrir aux déviants une seconde chance dans leur vie en leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences (maréchalerie, dressage ..) mais aussi et surtout de leur permettre de canaliser leur colère. Pour ceux qui ont retrouvé une vie active, aucun n’ont a ce jour récidivé. Or, en temps normal, 68% des prisonniers repassent derrière les barreaux dans les trois années suivant leur remise en liberté.