Voiture de police incendiée en mai : mobilisation pour un des suspects

Plusieurs personnes cagoulées s'en étaient prises à une voiture de police occupée à Paris en 2016.
Plusieurs personnes cagoulées s'en étaient prises à une voiture de police occupée à Paris en 2016. © AFP
  • Copié
avec AFP
Antonin Bernanos, mis en examen dans l'enquête sur l'incendie d'une voiture de police à Paris en 2016, est en détention provisoire depuis dix mois.

Les avocats et la famille d'Antonin Bernanos, jeune militant mis en examen dans l'enquête sur l'attaque et l'incendie d'une voiture de police en mai 2016 à Paris, ont dénoncé lundi le maintien en détention provisoire depuis dix mois du jeune homme. Antonin Bernanos, connu dans la mouvance des "Antifas" (antifascistes), est soupçonné d'avoir brisé la vitre arrière du véhicule à l'aide d'un lourd plot métallique lors d'une contre-manifestation interdite, en marge d'un rassemblement contre la "haine anti-flics". Mis en cause par le témoignage d'un policier infiltré, il est incarcéré à Fleury-Mérogis.

3e demande de placement sous contrôle judiciaire. "Il y a eu à trois reprises des ordonnances de placement sous contrôle judiciaire prises par des juges de la liberté et de la détention et à chaque fois le parquet a fait un référé-détention. À deux reprises, le parquet a obtenu de la chambre de l'instruction l'annulation de l'ordonnance", a résumé Hugo Lévy, avocat du jeune homme, au siège de la Ligue des droits de l'Homme qui soutient le jeune homme. La chambre de l'instruction doit se prononcer mardi pour la troisième fois sur son maintien ou non en détention.

Le seul témoignage du policier. "Dans ce dossier, le seul élément à charge et qui justifie le maintien en détention c'est le témoignage d'un policier de la préfecture de police qui bénéficie du mécanisme de l'anonymat (...) mais sinon vous n'avez aucun autre témoignage, aucun autre élément à charge, pas d'ADN, pas de preuve, pas de vidéo", a fait valoir l'autre avocat d'Antonin Bernanos, Jérémie Assous. Plusieurs personnes cagoulées s'en étaient prises à la voiture de police, avant de lancer à l'intérieur un fumigène allumé qui a provoqué un embrasement. 

 

Dans cette affaire, huit hommes sont mis en examen notamment pour tentative de meurtre sur policiers et destruction et violences en bande organisée. Quatre d'entre eux sont en détention provisoire, dont Antonin Bernanos, tandis que les quatre autres sont sous contrôle judiciaire, notamment son frère cadet Angel Bernanos.