"Taper au portefeuille", c’est une expression qui revient souvent quand on évoque la lutte contre les criminels et les délinquant. Non seulement condamnés à des peines de prison, à des amendes mais aussi à la confiscation de leurs biens, achetés avec l’argent qui est en réalité le fruit des infractions. C’est l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués, l’Agrasc, qui organisait hier une vente importante à Bordeaux. Une vente publique avec la possibilité de faire de bonnes affaires et au profit de nous tous puisque la somme récoltée revient à l’Etat. Grands crus, bijoux, maroquinerie, montres de luxe, une Ferrari 430 en tout, on découvre 381 lots. Tous ces biens ont été saisis dans le cadre d'enquêtes pénales.
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880 000 euros récoltés après la vente
"Escroquerie, blanchiments, vols, un tout petit peu de trafic de stupéfiants aussi, mais également de la fraude fiscale, il y a des procédures très variées. L'intérêt effectivement, pour nous, c'est de rapporter le plus d'argent possible à l'Etat" explique Vanessa Peret la magistrate qui dirige l'agence.
Un participant de la vente est venue exprès du Pays Basque: "Ça me donne un petit peu confiance au niveau de la justice. Elle arrive quand même à saisir des biens qui ont été malhonnêtement acquis et si je peux les racheter, j'aurai l'impression de faire une bonne action" explique l'acquéreur. Une vente exceptionnelle qui a rapporté un peu plus de 880 000 euros à l'Etat.
Triple effet, on "tape au portefeuille" des criminels et délinquants, on réduit les frais de conservation de ces objets, de ces scellés judiciaires qu’il faut bien entreposer, et on finance davantage de moyens pour les services de gendarmerie, de police et de justice.