Voitures électriques : où en sont les autres pays ?

A l'international, les stratégies varient pour opérer le basculement vers la voiture électrique. © JEAN-FRANÇOIS FORT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Aurélien Fleurot

Alors que l'avenir de l'automobile tend résolument vers l'électrique avec la fin quasiment actée des voitures thermiques en Europe d'ici 2035, les stratégies choisies pour opérer ce basculement varient selon les pays. Incitations financières, aides directes aux constructeurs, les initiatives ne manquent pas. 

Il n'y aura peut-être plus de voitures thermiques vendues dans l'Union Européenne en 2035. Mais qu'en est-il des autres continents ? Comment la voiture électrique est-elle en train de se développer ? C'est pour répondre à ces questions que le cabinet d'avocats De Gaulle Fleurance et Associés, en partenariat avec l'Avere-France, l'association nationale pour le développement de la mobilité électrique, vient de publier son premier Observatoire des Transitions Energétiques . Il démontre que les stratégies choisies varient largement selon les pays. 

Selon les indicateurs de l’Avere-France, le développement de la mobilité électrique s’est accéléré et touche désormais le monde entier. En 2021, la voiture électrique représentait 12 % des parts du marché automobile (c'était moins de 1 % en 2013), avec 6 millions de véhicules vendus (+100 % par rapport à 2020). 

Incitations financières à géométrie variable

L'Observatoire décrypte l'exemple allemand, où des incitations financières sont établies, mais pas seulement. Il existe également des mesures visant à faciliter l'usage des voitures électriques en les autorisant à circuler sur les voies de bus et en leur permettant de se garer sur des places de parking dédiées. Résultat, au 1er trimestre 2022, 24,4 % des véhicules nouvellement immatriculés étaient des véhicules électriques.

En Chine, la stratégie adoptée oblige les groupes automobiles à vendre au minimum 10% d'électrique et impose que 10 % des places de stationnement des parkings publics soient équipés de chargeurs. A la fin de l’année 2021, le nombre de véhicules électriques dans le pays a atteint 6,4 millions.

Favoriser les constructeurs ou miser sur les bornes

Parmi les stratégies singulières, il y a l'Inde, qui comme le souligne Sylvie Perrin, associée au cabinet d'avocats De Gaulle Fleurance et Associés, a choisi d'aider directement les constructeurs : "Il y a eu un déploiement massif de constructeurs : environ 400 opèrent sur le marché électrique. Ce qui est très différent de nous où nous avons des entreprises de l'automobile qui sont passées vers l'électrique".

En Inde, c'est donc l'inverse puisque de nouveaux constructeurs se sont développés grâce à ces aides. Enfin, la Turquie a elle aussi opéré un choix radicalement différent en misant d'abord sur un déploiement massif des bornes de recharge rapide en les subventionnant à hauteur de 75%. C'est la raison pour laquelle Tesla, par exemple, va investir massivement pour installer un réseau de super-chargeurs.