A l’âge de 8 ans, Yannick Alléno savait déjà qu’il voulait devenir chef. Sa passion pour la cuisine lui vient de son enfance passée dans les bistrots de ses parents en région parisienne, mais aussi en Lozère auprès de ses grands-parents. C'est ce qu'il a raconté au micro d'Isabelle Morizet, dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie.
Entre l’apprentissage de "la braconne", la recherche d’escargots et de fraises des bois près du cimetière, sa mémoire gustative reste encore marquée par le "poulet à la bouteille" que sa grand-mère lui servait avec son frère lorsqu’ils arrivaient dans la maison familiale.
Trésors du cagibis. "Depuis la guerre, ma grand-mère avait pris le réflexe de garder toutes les bouteilles de vin pour en faire des conserves", se souvient le chef six étoiles. Il raconte comment, à l’aide d’aiguilles à tricoter, elle introduisait par le goulot la peau du poulet ainsi qu’une farce aux pruneaux et aux blettes. "A chaque fois que mon père nous déposait, elle allait chercher un de ses trésors qu’elle gardait dans le cagibi. Elle coupait la bouteille avec un couteau vitrier, puis nous servait la galantine avec une gelée et une petite salade de haricots verts tièdes. Voilà comment on devient gourmand !”.