Un homme de 26 ans, mis en examen pour des viols et agressions sexuelles sur mineurs, a été remis en liberté vendredi à l'issue de sa garde à vue et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé mardi le parquet de Versailles, qui a fait appel de cette décision. Le jeune homme, habitant Gargenville, dans les Yvelines, a été interpellé mercredi par des policiers de Mantes-la-Jolie à la suite d'un signalement du service chargé des veilles sur Internet. "Il a été confondu par des échanges de photos pédopornographiques", a déclaré une source policière.
"Il se décrit lui-même comme malade". Aussitôt placé en garde à vue, il a très vite reconnu les faits et immédiatement "un certain nombre de viols et agressions sexuelles" sur mineurs, a précisé une autre source. "Il nous a même remerciés de l'avoir intercepté et s'est décrit lui-même comme malade", a poursuivi la même source. Les enquêteurs restent prudents, car "le profil du suspect est très particulier". "L'enjeu maintenant c'est de retrouver les victimes et l'enquête va nécessiter des déplacements dans beaucoup d'endroits un peu partout sur le territoire", a complété un proche du dossier.
Remis en liberté. Le parquet de Versailles a confirmé avoir mis en examen le suspect, inconnu des services de police, pour des viols et agressions sexuelles sur mineurs, acquisition d'images pédopornographiques et proposition sexuelle à un mineur de moins de 15 ans par un moyen de communication électronique. Au terme de l'interrogatoire de première comparution, le parquet a requis un placement en détention provisoire, une demande relayée par le juge d'instruction. Mais le juge des libertés et des détentions a "rendu une ordonnance de refus de placement en détention provisoire" et demandé un contrôle judiciaire, rapporte le parquet dans son communiqué. Ce dernier a fait appel de cette décision. "On est un peu étonnés", a réagi un policier, "on pensait qu'il allait être incarcéré au vu des faits reconnus en garde à vue".