Un grand soleil, des dizaines de tables, une armada de serveurs, mais une terrasse désertée. Sur les quais de Seine, près de Javel, la guinguette où travaille Pierre-Olivier est en pleine zone grise. Là où 500 clients viennent habituellement chaque jour, le manager n'en a eu que deux aujourd'hui.
"C'est une des premières semaines où il fait vraiment beau et chaud et samedi midi, on a fait 54 euros de chiffre d'affaires. Samedi midi, on ne sera jamais très très haut non plus, mais c'est autour de 2.000 ou 3.000 habituellement, donc c'est compliqué."
>> LIRE AUSSI - JO Paris 2024 : augmentation XXL du prix des tickets en Île-de-France à compter de ce samedi
Des contrôles de plus en plus stricts
Quelques rues plus loin, au pied de la tour Eiffel, la zone grise commence juste devant les terrasses des restaurants. Incompréhensible pour Hortense qui espérait s'arrêter pour un café après ses visites. "C'est bien embêtant d'avoir besoin d'autorisation pour se faire plaisir." Après négociations avec les policiers, elle finit quand même par réussir à s'attabler. Pas de quoi réjouir le patron du bar qui dit avoir vu son chiffre d'affaires chuter de 90% depuis la mise en place du barrage.
"Ça ne va pas être tenable longtemps. Si ça ne s'arrête pas d'ici vendredi, je pense qu'on va être obligés de fermer pour quelques jours. Le personnel, la marchandise, les charges, il faut payer tout ça. Mais s'il n'y a pas de sous qui rentrent, comment fait-on ?" Et pas sûr que les choses s'arrangent à mesure que la cérémonie d'ouverture des jeux approche, les policiers l'admettent, les contrôles seront de plus en plus stricts.