Quelques jours après sa diatribe outrancière sur la personne de Zinedine Zidane, Christophe Alévêque a fait mardi volte-face dans les colonnes de France Soir en présentant ses excuses à l'icône du football français. Reconnaissant des "propos un peu extrêmes", l'humoriste désamorce ainsi ce qui faisait l'objet d'une bombe dans les médias nationaux. Récapitulatif. Christophe Alévêque est décidément plus difficile à suivre que Zinedine Zidane balle au pied. Connu pour son cynisme au moment de dénoncer les travers de l'actualité, l'humoriste français, chroniqueur dans l'émission culturelle Ce soir ou jamais, s'est attiré les foudres des mordus de football en osant s'attaquer à l'idole de plusieurs millions de fans. Invité à s'exprimer dans les colonnes de Sportmag, l'ancien trublion de la bande à Laurent Ruquier, pas vraiment adepte de la langue de bois, ne s'est pas gêné pour délivrer son avis sur l'icône Zizou. Des mots d'une violence incroyable et pénalement répréhensibles qui ont fait un ramdam pas possible sur la toile. "Des mecs comme Platini et Cantona prouvent qu'un footballeur peut avoir plus de deux neurones (...) L'exception c'est Zidane, qui est con comme une b...", a ainsi balancé Alévêque au début du mois de janvier. Loin de s'arrêter à cette succincte comparaison, le comique a continué dans la même veine en empilant les noms d'oiseaux au dessus de la tête de Zidane comme on accumule les mauvaises vannes sur scène. "Ce mec est un panneau publicitaire qui a trois neurones. Qui, maintenant, profite de son image à outrance. Pour moi, c'est une forme de prostitution. Ce mec est une p... ! (...) Qu'il crève dans le yaourt" Zidane menace de porter plainte Pas grand monde n'a vraiment compris où voulait en venir Alévêque dans sa diatribe, censée dénoncer le manque d'engagement public de l'ancien numéro dix de l'équipe de France et ses multiples activités lucratives. Même la victime de tout cet abattage est resté muette devant ces déclarations, préférant jouer la carte du mépris et de l'indifférence. Jusqu'à ce que son avocat, Me Brusa, prenne la parole, vendredi dernier, sur RMC et BFM TV pour expliquer avoir pris contact avec Alévêque pour qu'il retire ses propos "durs" et "outranciers". "Nous ne sommes plus dans l'humour (...) On attaque la personne dans sa dignité" a-t-il justifié, sans exclure d'"aller jusqu'aux voies judiciaires et aux sanctions pénales". Cette menace de porter l'affaire en justice pour diffamation a donné mauvaise conscience à l'ancien journaliste de Siné Hebdo, qui après avoir préalablement revendiqué "son insolence et sa liberté d'expression", a présenté ses excuses à l'intéressé dans France Soir et son édition de mardi pour "ses propos un peu extrêmes. Alévêque, qui regrette plus la forme que le fond de son message ("mon tort a été de m'attaquer à un symbole et non à un homme"), estime être la cible des critiques pour "avoir dit tout haut ce que d'autres pensaient tout bas". Histoire de ne pas perdre totalement la figure devant cette volte-face, l'humoriste décapant en a quand même rajouté une petite couche : "je pense toujours que c'est un pitre et un clown." On se demande bien qui des deux pédale aujourd'hui dans le yaourt...