Tous les deux ans, c'est la même rengaine. Le Tour de France doit composer avec une grande compétition de ballon rond. Cette année, c'est l'Euro et évidemment les coureurs français et allemands ont été passés à la moulinette, jeudi, à quelques heures de la deuxième demi-finale entre la Nationalmannschaft et les Bleus. Et, visiblement, d'après notre confrère de l'AFP, ça en irrite certains (Adrien Petit, de l'équipe Direct Énergie, pour ne pas le nommer). Mais, dans le peloton, il y a toujours les bons clients pour se livrer au petit jeu des pronostics.
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"Je vois une victoire facile". Amateur de ballon rond, Thibaut Pinot ne s'est pas fait prier. "Je vois une victoire facile", a commenté le leader de la FDJ. Sous-entendu des Bleus, bien sûr. "Ils (les Français) sont sur une bonne dynamique, ils ont tout pour réussir et les Allemands ont des blessés en plus." Pinot, qui est un fervent supporter du PSG, indique qu'il suivra ce choc, "si on a le temps". "Ça fait du bien de pouvoir regarder le match", conclut-il. Visiblement, il va avoir le temps…
Son alter-ego d'AG2R-La Mondiale, Romain Bardet, voit également une victoire de la bande à "DD" : "parce qu'il faut continuer à rêver. Et puis nous, il faut qu'on continue sur les Champs-Élysées." Ces mêmes Champs-Élysées que le peloton parcourera le 24 juillet, quelques jours peut-être après les Bleus sur un bus à impériale, trophée Herni-Delaunay à la main…
Plus que dans le peloton, cet Allemagne-France met surtout l'ambiance dans les équipes qui comptent à la fois des coureurs français et allemands. C'est le cas par exemple dans l'équipe Giant, au sein de laquelle le Français Warren Barguil "cohabite" avec les Allemands Simon Gaschke et John Degenkolb. "Peut-être qu'on regardera le match ensemble", avance Geschke en souriant : "On verra comment le résultat influera sur l'ambiance dans l'équipe". Le vainqueur de la 17ème étape du Tour 2015 voit une rencontre "assez équilibrée". "La France reçoit, mais l'Allemagne joue mieux", assure-t-il. "Ce sera serré. J'espère que l'Allemagne va gagner."
"La France va malheureusement perdre". Son coéquipier Degenkolb se montre plus extraverti : "Je suis désolé, mais la France va malheureusement perdre. Vous pouvez rentrer à la maison." On lui dit ou pas, qu'on y est déjà, à la maison…