F1 - Fernando Alonso a remporté le GP de Bahreïn devant Felipe Massa et Lewis Hamilton. Troisième des qualifications samedi, dans le sillage de Sebastian Vettel et de Felipe Massa, Fernando Alonso n'avait pas caché son impatience à l'issue de l'exercice, manifestement excité à l'idée de pouvoir à nouveau défendre ses chances en tête de grille. "Peut-être que demain nous monterons sur le podium et savourerons du champagne, qui sait ? Ça fait beaucoup de courses, presque deux ans en fait, que je n'y ai pas goûté", avait-il alors confié. Certes ambitieux dans ses propos, l'Espagnol n'osait pas pour autant évoquer le plus cher de ses voeux: un retour sur la plus haute marche. Un voeu qui s'est réalisé ce dimanche à Bahreïn, pour sa première en rouge. Privé de victoire en F1 depuis le 12 octobre 2008 et le Grand Prix du Japon, le Taureau des Asturies avait traversé une saison blanche en 2009 avec Renault  une première dans sa carrière depuis 2004  malgré un podium accroché à Singapour. "Le podium me manque, tout comme le stress du combat pour le Championnat", confessait-il encore hier, conscient d'être suffisamment armé cette année pour revenir au sommet, quatre ans après son deuxième sacre mondial. Le voilà donc rassuré: contrairement à la saison passée, il faudra effectivement compter avec Ferrari aux avant-postes en 2010. Ferrari démarre fort Un doublé des chevaux cabrés, l'on n'avait plus vu cela depuis le Grand Prix de France 2008, lorsque Felipe Massa triompha devant Kimi Räikkönen. C'est dire si la performance du jour de Fernando Alonso, sublimée par la belle deuxième place d'un Felipe Massa qui n'avait plus couru en Grand Prix depuis son terrible accident en qualifications sur le Hungaroring, le 25 juillet dernier, promet de résonner dans les paddocks. Apparues d'entrée dans le rythme ce week-end, les deux monoplaces de la Scuderia ont réalisé la course parfaite sur le circuit de Sakhir, avec ce qu'il faut d'opportunisme pour assurer une telle performance. Malgré de gros doutes ce dimanche matin sur la fiabilité de ses moteurs  tous deux changés avant le Grand Prix et ce, sans conséquence aucune sur la grille de départ puisque le règlement de la FIA autorise désormais l'utilisation de huit moteurs par monoplace sur l'ensemble de la saison  le team Ferrari a répondu présent de bout en bout, sans fausse note aucune. Avec une mention spéciale, évidemment, pour le héros du jour, qui s'est permis dès le départ de griller la politesse à son coéquipier brésilien pour prendre seul en chasse le poleman Sebastian Vettel. Une poursuite d'abord rendue vaine par la vélocité de la Red Bull, parvenue à mi-course avec trois grosses secondes de marge sur sa première dauphine rouge, avant qu'un souci d'échappement ne contraigne le jeune Allemand à lever le pied, à quinze tours de l'arrivée, et à constater les dégâts. Dès lors dans l'incapacité de défendre sa position, Sebastian Vettel s'inclinait coup sur coup devant les Ferrari de Fernando Alonso et Felipe Massa, puis face à la McLaren de Lewis Hamilton, bon troisième d'un Grand Prix plutôt calme - voire très calme par instants  premier round d'observation et nouvelle réglementation obligent... Une confirmation cependant: derrière les Ferrari et des Red Bull guère épargnées ce dimanche, les McLaren et Mercedes semblent bien proches. Ce qui nous promet un Grand Prix d'Australie forcément moins bridé et des plus palpitants dans quinze jours...