EQUIPE DE FRANCE - Titulaire lors des premiers amicaux, l'attaquant peine à convaincre.La succession de Thierry Henry à la pointe de l'attaque des Bleus a commencé. Alors que le futur ex-joueur du FC Barcelone est désormais cantonné à un rôle de joker de luxe en sélection, comme le lui aurait annoncé Raymond Domenech avant la Coupe du monde (même si le sélectionneur a qualifié cette rumeur de "ragot"), Nicolas Anelka s'est retrouvé propulsé dans la peau de l'heureux élu pour occuper le poste d'avant-centre dans le 4-3-3 fraîchement mis en place par Raymond Domenech. Mais après deux prestations sans relief face au Costa Rica et à la Tunisie, l'ancien Parisien suscite déjà doutes et interrogations. En cause, la fâcheuse manie prise par le numéro 39 des Blues de décrocher pour toucher davantage de ballons, comme il a souvent pris l'habitude de le faire sous le maillot de la sélection. Malgré les consignes strictes de Raymond Domenech, Anelka ne peut s'empêcher d'aller chercher les ballons en retrait. Les incidences sont fâcheuses puisque le natif de Versailles laisse un trou béant devant le but adverse et se retrouve en soutien d'un attaquant axial qui n'existe plus. L'ancien enfant terrible du football français gâche également son talent en empiétant sur les zones d'influence de Florent Malouda et Yoann Gourcuff, milieux relayeurs dans le nouveau schéma de jeu des Bleus.A droite comme avec Chelsea ?Peu à son avantage face au Costa Rica et en Tunisie, où l'éphémère Madrilène a eu du mal à sortir son épingle du jeu dans un rôle de point de fixation, réduisant ses appels en profondeur à peau de chagrin, Anelka a confirmé qu'il n'était pas un pur avant-centre, sa prestation en Tunisie frôlant le néant. Preuve en est, son positionnement en club où, dans un 4-3-3 identique, Carlo Ancelotti l'utilise sur le flanc droit, laissant à Didier Drogba le soin de conclure les actions, ce qui n'est pas la grande spécialité du joueur passé par Fenerbahçe, qui, depuis le début de sa carrière, n'a passé qu'à quatre reprises la barre des 15 buts marqués en Championnat sur une saison, jamais celle des vingt.Raymond Domenech persistera-t-il à aligner l'homme aux 66 sélections en pointe alors qu'André-Pierre Gignac, auteur d'une entrée convaincante à Radès, ou Djibril Cissé, meilleur buteur du championnat grec, semblent disposer d'un profil plus adapté au poste qu'ils occupent à longueur de saison ? Surtout que Sidney Govou, peu à son avantage dans l'animation du couloir droit, pourrait céder sa place à Anelka, laissant alors au sélectionneur l'embarras du choix pour désigner son avant-centre. L'heure est aux derniers ajustements et la rencontre de préparation, la dernière, programmée vendredi à la Réunion contre la Chine pourrait être l'occasion de tester un nouvel avant-centre, à une semaine du premier match face à l'Uruguay au Cap. Un joueur capable de se muer en redoutable finisseur, ce qu'Anelka, malgré des qualités indéniables, n'est pas.