C'est bien la dernière ligne droite. Mercredi à Durban, le Comité international olympique (CIO) va annoncer qui sera la prochaine ville hôte des Jeux Olympiques de 2018. Annecy est toujours en course avec la ville sud-coréenne de Pyeongchang et Munich. Si les probabilités de victoire sont infimes pour Annecy, Charles Beigbeder, le président de la candidature française, y croit toujours.
"Des jeux à dimension humaine"
Après de nombreux problèmes internes, Charles Beigbeder a accepté de présider la candidature d'Annecy. Invité sur Europe 1 mercredi matin, l'homme d'affaires reste confiant : "tout est encore possible". Et de préciser : "on n’est pas un cran en-dessous. Il y a trois villes candidates. Les trois candidatures ont été qualifiées par le CIO et par son président Jacques Rogge d’un niveau extrêmement élevée. Simplement, chaque candidature présente une vision différente. Nous, on propose de faire des Jeux à dimension humaine".
Mercredi à Durban, en Afrique du Sud, les trois villes auront 60 minutes pour convaincre (45 minutes de présentation et 15 pour les questions). Charles Beigbeder pense que le coup est encore jouable. "il y a deux ans pour les Jeux d’été de 2016, Rio était favori. Ici, il n’y a pas d’ultra-favori".
Charles Beigbeder a également rejeté l'hypothèse d'un choix plus économique pour la ville hôte. Et pour cause, Pyeongchang et Munich ont des budgets bien plus conséquents qu'Annecy. "Il ne faut pas réduire les Jeux au buisiness", a-t-il expliqué. "Les Jeux, c’est une opportunité fantastique pour le mouvement olympique de remplir sa mission ultime qui est de transmettre les valeurs du sport au monde entier. Donc il ne faut pas le réduire uniquement aux aspects commerciaux".
Sarkozy ne sera pas à Durban
La ministre des Sports et le Premier ministre seront présents en Afrique du Sud pour soutenir la candidature d'Annecy. Mais pas le chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy ne sera pas là, un signe peut-être avant-coureur de la défaite française. Charles Beigbeder, lui préfère botter en touche : "le chef de l’état a toujours soutenu notre candidature. Il a écrit personnellement à chaque membre du CIO, ce qui est très rare. Aujourd’hui, nous sommes avec le Premier ministre, François Fillon. Nous sommes fiers de l’équipe que nous constituons". Et de conclure : "nous sommes très confiants, déterminés, humbles parce qu’on sait que ça va être difficile mais tout est possible".