L'internationale française Laure Boulleau (52 sélections) pourrait manquer la prochaine Coupe du monde, au Canada, qui aura lieu du 6 juin au 5 juillet prochain. La raison ? La défenseur tricolore, qui évolue au PSG, a manqué trois contrôles antidopage, en date des 29 mars 2013, 25 février 2014 et 10 juin 2014. La joueuse, âgée de 28 ans, a saisi le Conseil d'Etat après ce troisième "no-show", comme on surnomme ces contrôles antidopage manqués. Elle avançait l'argument qu'elle ne pouvait pas être à son domicile le 10 juin puisqu'elle était en Guyane avec l'équipe de France pour un match amical face au Brésil, disputé le 11 juin. Mais, dans une ordonnance en date du 3 novembre dernier, le Conseil d'Etat a débouté la joueuse de sa demande de référé en urgence, arguant du fait qu'aucune sanction n'avait encore été prononcée et que par conséquent, aucun préjudice n'avait encore été établi. L'identité de la joueuse n'apparaît pas dans le document, mais le nom de Laure Boulleau a été confirmé à l'AFP par des sources concordantes.
Le dossier transmis à la FFF. Conformément à la procédure, l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a transmis le dossier à la Fédération française de football (FFF), qui a fait savoir qu'elle ne "communique jamais sur tout ce qui est médical et confidentiel". La Commission de contrôle dopage de la FFF dispose de dix semaines pour traiter le dossier, qui peut aussi revenir entre les mains de l'AFLD, si le cas n'est pas traité dans les quatre mois.
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Le même cas que Tamgho. L'été dernier, le champion du monde du triple saut Teddy Tamgho avait été suspendu un an pour les mêmes raisons, à savoir trois "no-show". "Le code mondial antidopage prévoit jusqu'à deux ans de suspension mais l'agence acclimate progressivement le milieu sportif, et prononce plutôt d'un an à 18 mois de suspension, pour que les sportifs s'habituent", a expliqué le président de l'AFLD, Bruno Genevois. "Il y a même eu déjà moins, dans le cadre par exemple du rugbyman Yoann Huget (quatre mois de suspension en tout, ndlr), où il avait été estimé que le fait de rater la Coupe du monde de rugby 2011 à cause de cette suspension était déjà une sanction suffisante." Il se peut aussi que la procédure ne débouche sur aucune sanction, si des vices de procédure sont constatés.