L'Olympique lyonnais est une bête blessée. En manque de titres depuis le doublé Coupe-championnat en 2008, le club est désormais rentré dans le rang. A l'aube d'une série de cinq matches capitaux en 18 jours, l'OL, décroché en Ligue 1 et mal en point en Ligue des champions, semble apercevoir le bout du tunnel... Qu'il semble loin le temps où l'Olympique Lyonnais dominait sans partage la Ligue 1. Las, les années ont passé et l'OL est rentré dans le rang. La trêve internationale est arrivée à point nommé pour une équipe au bord de la rupture, physique et mentale. Défaits à Sochaux (2-1) lors de la 13e journée, pour ce qui constitue leur quatrième défaite de rang à l'extérieur en L1, (après Caen 1-0, Paris 2-0 et Lille 3-1) les Gones n'ont pas su profiter de l'étonnante accalmie en haut du classement, qui n'a vu aucune des six équipes de tête l'emporter. Si rien ne permet pour l'instant de tirer la sonnette d'alarme sur le plan comptable (quatrième de Ligue 1 à sept points du Paris Saint-Germain), l'OL attaque une série de cinq rencontres capitales en l'espace de 18 jours. De la réception de Rennes jusqu'à un périlleux déplacement à Zagreb, c'est l'avenir de l'OL sur la scène française et continentale qui se joue en moins d'un mois (*). Lyon peut-il faire une croix dès à présent sur ses rêves de titre et craindre d'être reversé en Ligue Europa (l'OL est 3e à 3 points de l'Ajax) ? Des interrogations nouvelles à cette époque de l'année pour un club habitué à truster les premières places, autant en championnat qu'en Ligue des champions. Oui mais voilà, depuis le début de saison les Lyonnais jouent les Dr Jekyll et Mr Hyde ! Intraitables à domicile avec seulement deux points perdus (1-1 à Ajaccio, 2e journée), les Gones inquiètent leurs supporters loin de leurs bases avec sept points engrangés en sept journées de Ligue 1 et un seul point récolté contre l'Ajax (0-0, 14 septembre) sur la scène européenne. Un bilan qui n'alarmait pas Rémi Garde après le revers à Lille: "Je ne pense pas que mon équipe ait atteint ses limites, expliquait-il. On traîne encore un ou deux absents et quand ces joueurs-là sont absents, c'est important." Lisandro enfin rétabli Ce parcours chaotique est donc à relativiser vu l'ampleur des pépins physiques qui ont touché les Lyonnais cette saison. Privé pendant de longues semaines de Gourcuff, Lisandro, Bastos, Grenier et Pied, l'OL peut de nouveau regarder droit devant. La trêve internationale a permis à l'infirmerie de se vider et à d'autres de faire le plein de confiance, à l'instar de Gonalons, qui a étrenné ses galons d'international tricolore. Absent depuis le 27 août, Lisandro Lopez est enfin débarrassé des douleurs qui mettaient sa cheville et son moral en vrac. "Je ne suis pas encore à 100 %, je ne sais pas si je vais jouer, mais il reste encore quatre jours, déclarait l'Argentin lundi dans les colonnes du Progrès. Ce retour constitue en tout cas une bonne nouvelle pour tout le groupe, soulignée par Jimmy Briand sur le site du Stade Rennais: "C'est notre fer de lance en attaque. Quand il joue, il apporte un plus à toute l'équipe. C'est notre meilleur joueur." Outre ce retour maintes fois repoussé, Michel Bastos et Clément Grenier ont également fait leur réapparition à l'entraînement, laissant le seul Dejan Lovren, blessé au genou, à l'infirmerie. De quoi espérer des lendemains qui chantent ? "Les premiers mois ont été bons et je suis convaincu que la suite sera bonne", expliquait Rémi Garde après le revers à Lille. A confirmer dès vendredi face à Rennes. (*) OL-Rennes le 18, OL-Ajax le 22, Auxerre-OL le 26, OL-Toulouse le 4/12 et Zagred-OL le 7/12