Auteur du meilleur temps lors de la séance de qualifications devant Lewis Hamilton et Mark Webber, Sebastian Vettel s'est donné de bonnes chances de l'emporter ce dimanche et d'accroître sa domination sur le championnat. Qui pourra le battre ? Dans quelles circonstances ? Comment les pilotes vont maîtriser l'exigeant tracé de Spa-Francorchamps ? Voici, en quelques points, les enjeux de ce Grand Prix de Belgique, onzième manche du championnat du monde de F1. Le premier virage : Certes, le premier virage du circuit, l'épingle de la Source, exige de la prudence. Mais pour la plupart des autres, c'est une bonne dose d'audace qu'il faut aux pilotes. Juste après ce premier tournant, dans la côte du Raidillon de l'Eau Rouge, les monoplaces sont engagées dans un virage à droite qui se prend en aveugle. C'est l'une des redoutables difficultés qu'offre ce tracé mythique qui vrombit dans le coeur des Ardennes, entouré par de grands sapins. Aussi, il y a juste après l'enchaînement de virages qui suit la ligne droite baptisée Les Combes, dont le Rivage, en épingle, précède un double gauche qui fait appel à toute la dextérité des pilotes. Sur tout le circuit, ceux-là vont devoir faire parler leur vitesse et surtout montrer que leur concentration est à toute épreuve. La (contre)performance : Il était fou de rage, de dépit et de frustration. A la surprise générale, Jenson Button a été éliminé en Q2, n'en prenant que le treizième temps. Mais les coupables ne sont pas à chercher bien loin. Ce sont les responsables de l'écurie McLaren qui ont sabordé sa séance de qualifications en le faisant rentrer aux stands à quelques instants de la fin de la session, l'empêchant de boucler un dernier tour. "Vous êtes sûrs ? Vous êtes sûrs ?", a-t-il répété à la radio avant de s'exécuter. Alors sur le podium virtuel, il a vu presque tous ses concurrents en piste faire mieux que son 02'05"510. "C'est une immense déception, un choc énorme, a-t-il réagi. C'est une grosse erreur. Nous avons été dans le top 3 de toutes les séances d'essais. C'est dur de se retrouver 13e mais il faudra faire avec." La météo : Le Grand Prix de Belgique est réputé pour sa météo à l'humeur changeante. Pour le choix des pneus, c'est un peu la loterie. Mais la pluie, habituée de Spa-Francorchamps les week-ends de championnat du monde, peut parfois réserver de très mauvaises surprises. En 1998, après l'épingle de la Source au départ, treize voitures ont été impliquées dans un carambolage monstre car les pilotes bénéficiaient d'une visibilité quasi inexistante du fait de la pluie qui tombait fortement sur la piste. Le spectacle était chaotique. Souvenez-vous. Les pneus : C'est la grande inconnue de ce Grand Prix de Belgique 2011. Cette saison est la première depuis la décision de la FIA de n'équiper les écuries qu'avec une seule marque de pneumatiques. Pirelli chausse toutes les voitures depuis cette année mais si la marque italienne a pris le soin de faire autant d'essais que possibles, elle n'en a pas fait à Spa-Francorchamps. Après des séances d'essais libres hachées par la pluie et la simple séance des qualifications, les pilotes vont être lâchés dans le grand bain (surtout s'il pleut) et ne vont apprendre à maîtriser leurs gommes qu'en conditions réelles... et périlleuses.