Ballon de Plomb : pourquoi Gignac doit l'avoir

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FOOT - Après une saison catastrophique, l’attaquant marseillais mérite ce titre peu glorieux.

Il y a deux ans, André-Pierre Gignac débarque sur le Vieux Port. L’OM paie le prix fort pour s’attacher les services du Toulousain : 18 millions d’euros. Après ses 24 buts lors de la saison 2008-2009 avec le TFC, tous les espoirs sont permis et les Marseillais pensent déjà avoir trouvé le successeur de Jean-Pierre Papin, un pur attaquant, capable de marquer dans n’importe quelle situation. Mais après une saison et demie, le crack devient un couac et le public déchante. Mercredi matin, les Cahiers du Football ont décidé de le placer dans leur liste pour le Ballon de Plomb. Pour Europe1.fr, nul doute possible, cette distinction de pire footballeur de l’année ne peut lui échapper.

Il n'a pas répondu aux attentes.  A son transfert à l’été 2010, les supporters toulousains pleurent le départ de leur sérial buteur. Les fans de l’OM, eux, sont ravis. Première conférence de presse et premières émotions : "Marseille, c’est mon club de cœur. C’est là où je rêvais de jouer. Dans mon enfance, j’allais voir pratiquement tous les matches au Vélodrome". Il n’en fallait pas tant pour séduire la presse locale qui le consacre immédiatement comme "l’enfant du pays". Même après six premiers mois difficiles, le Vélodrome continue de le soutenir. En janvier, il se représente devant les médias avec la même envie : "ce club est fait pour moi, ce n’est pas possible que je ne réussisse pas ici. Il y a juste une période d’adaptation". Il semblerait que cette période soit devenue un peu trop longue.

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Un rendement quasi-nul. Dix buts la saison passée et aucun cette année pour un transfert à 18 millions. Je vous laisse faire la division. Et ce n’est pas son triplé contre la modeste équipe de Zilina en Ligue des champions, la saison passée, qui pourrait rassurer ses derniers fans. Pire, "APG" est maladroit depuis qu’il est à l’OM. Il frappe beaucoup et montre souvent son envie. Mais au final, il ne cadre quasiment jamais (17 % de ses frappes).

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Des blessures à répétition. Si on rajoute à son problème d’efficacité de sérieux pépins de santé, l’addition est déjà très salée. En à peine 18 mois, "APG" a été blessé à de nombreuses reprises. Opéré pour une pubalgie en février dernier et éloigné des terrains pendant deux mois, l’avant-centre de l’OM a rechuté lors de la 16e journée contre Caen, la semaine dernière. Dix minutes après son entrée en jeu, l’ancien Toulousain a ressenti une vive douleur aux adducteurs. Nouvelle indisponibilité de six à huit semaines. Après "Dédé pieds carrés", c’est Gignac la guigne.

La cure d’amaigrissement. Gignac ne fait rien pour éviter les moqueries. Son coach, Didier Deschamps, lui avait même demandé de perdre du poids pour aller plus vite sur le terrain. Mais l’homme est gourmand et n’arrive pas à ralentir sa consommation de friandises. Qu’à cela ne tienne, la direction de l’OM décide de l’envoyer cet été en cure d’amaigrissement, à Merano, en Italie. Du pain béni pour les Guignols de l’info qui avaient déjà raillé ses problèmes de poids.

Gignac aux Guignols de l'Info :

De trop grosses chevilles. Tous les entraîneurs du monde appliquent tôt ou tard la même sanction. Quand un attaquant ne marque pas, il finit sur le banc. Logique pour Deschamps, beaucoup moins pour Gignac. Il y a un peu moins d’un mois, "Dédé" ne supporte plus son statut de remplaçant et pète un plomb. Il se dispute avec son coach et lâche devant tous ses coéquipiers : "tu nous casses les couilles". Une phrase de trop qui lui vaudra de manquer le Clasico. Après des excuses, "APG" reviendra dans le groupe avant… de se blesser à nouveau. Marseille voudrait s’en séparer mais les clubs prêts à récupérer le "boulet" de l’année ne sont pas légion.