Europe1.fr liste les forces en présence avant le choc Barça-Arsenal.
La forme. Depuis le match aller, remporté par Arsenal (2-1) le 16 février dernier, le Barça a disputé quatre matches et les Gunners, un de plus. Le leader de la Liga a remporté ses quatre rencontres de championnat (7 buts marqués, 1 encaissé), avec notamment une victoire sur la pelouse du troisième, Valence (1-0). Dans le même temps, Arsenal a quelque peu cafouillé son football, avec deux victoires, deux nuls et une défaite. Les joueurs d'Arsène Wenger ont notamment été tenus en échec par Leyton Orient, une équipe de D3 (1-1), et perdu la finale de la Coupe de la Ligue (2-1), contre Birmingham City, seulement 18e de Premier League... Et ce week-end, ils ont concédé le match nul à domicile contre Sunderland (0-0) alors que, dans le même temps, le Barça battait le Real Saragosse (1-0). 1-0, voilà un score qui suffirait aux Catalans, mardi.
Le passé. L'an dernier, les deux équipes s'étaient déjà affrontées en Ligue des champions, en quarts de finale. Et le match aller avait été guère différent de celui d'il y a trois semaines. Le Barça avait dominé, avait mené (2-0 l'an dernier) mais avait fini par céder dans les 20 dernières minutes face à la puissance physique des Gunners pour finalement concéder le nul. Mais au retour, le Barça avait éparpillé les Gunners (4-1) dans la foulée d'un Lionel Messi exceptionnel. Et mardi, le double Ballon d'Or FIFA France Football sera encore là, toujours dans le rang des Blaugrana. De quoi donner des cauchemars à Abou Diaby, Bacary Sagna ou Gaël Clichy, qui était déjà sur le pelouse du Camp Nou le 6 avril 2010...
La star. Nasri égale-t-il Messi ? Sur le match aller, oui. On peut même considérer que la performance du Tricolore, pourtant de retour de blessure, fut légèrement supérieure, car c'est lui, qui, d'une passe lumineuse pour Andreï Archavine, offrit la victoire aux Gunners. Passeur décisif lui aussi, Messi se montra moins à son avantage dans la finition, manquant le cadre à deux reprises. Mais cette panne devant le but n'a pas duré. Messi a inscrit trois buts sur ses quatre derniers matches et en est désormais à 27 réalisations en 24 matches de Liga. "Messi peut marquer 100 buts en Liga s'il veut, c'est bien, mais ce n'est pas notre problème", a expliqué Nasri dans des propos repris par Marca.com . "Ce que j'espère, c'est qu'il ne va pas faire comme l'an passé." Face à une équipe joueuse comme Arsenal, Messi, fort de son expérience de ces matches de haut niveau, part avec un avantage sur son cadet de... deux jours (Messi est né le 24 juin 1987 et Nasri le 26 juin 1987).
La tactique. La victoire d'Arsenal à l'Emirates Stadium, il y a trois semaines, est d'abord une victoire tactique. Dans l'excellent entretien qu'il a accordé à L'Equipe Mag, Samir Nasri explique : "on avait décidé de fermer l'axe, d'essayer de couper la relation Xavi-Iniesta-Messi, de nous concentrer sur le coeur du jeu barcelonais. Et on avait confiance dans l'intensité du football de la Premier League. Sur la fin, ils ont cédé physiquement." Et si Messi a délivré une passe décisive - mais une seule (un moindre mal) - durant le temps fort des Blaugrana, les Gunners ont fini fort, comme en 2010. Au Camp Nou, Arsenal devra surtout démarrer fort et résister à l'ouragan Barça. Ensuite, il sera toujours temps d'aller marquer ce but en contre, qui obligerait le Barça à marquer au moins trois fois pour se qualifier.
Les forces en présence. Lors du naufrage de l'an dernier, Arsenal avait souffert de l'absence de plusieurs cadre (Fabregas, Van Persie, Archavine, Gallas et Song). Décidément touché par la guigne, le club londonien sera privé de Theo Walcott, victime d'une entorse de la cheville gauche, d'Alexandre Song. Présents dans le groupe, Cesc Fabregas (ischio-jambiers) et surtout Robin van Persie (genou droit) seront sans doute diminués... La force de frappe des Gunners s'en trouve considérablement amoindrie. Mais le Barça n'alignera pas non plus son équipe-type. La défense centrale est en effet décimé : Gérard Piqué est suspendu et Carles Puyol est toujours indisponible en raison d'une blessure à un genou. Mais Eric Abidal et Sergio Busquets, qui devraient constituer la charnière, offrent de réelles garanties...
4-1 score final, toute ressemblance avec un score passé est purement fortuite...