LIGA - Le duel Barcelone-Madrid devrait une nouvelle fois rythmer le championnat espagnol. Un mois et demi après le triomphe de la Roja en Afrique du Sud, la Coupe du monde brille encore au fond des yeux de tous les Espagnols. En cette fin de mois d'août, l'heure n'est cependant plus aux festivités mais bel et bien à la reprise de la Liga. Une petite halte au Mexique a fait bondir le Barça avec ses 8 sélectionnés qui ont repris avec l'équipe nationale alors qu'ils se trouvaient encore en vacances. De quoi agiter le microcosme du football espagnol. Une colère passagère pour Pep Guardiola et les Catalans. De son côté, le Real Madrid a attiré l'attention avec l'arrivée de José Mourinho, véritable paratonnerre, qui semble avoir redonné espoir et ambition à tout Madrid. Une fois de plus, au pays des champions du monde, ce sont le Barça et le Real Madrid qui vont faire la loi cette saison. Le Barça, champion ambitieux Barcelone, principal pourvoyeur de l'équipe d'Espagne championne du monde, n'a pas été particulièrement actif sur le marché des transferts. Avant même le triomphe sud-africain, le champion en titre avait déjà frappé fort en enrôlant David Villa en provenance de Valence. Un gros coup, un seul a-t-on alors cru, puisque la suite du marché des transferts aura surtout été marquée par la fin de non-recevoir d'Arsenal pour Cesc Fabregas. Le départ de Yaya Touré à Manchester City a finalement être compensé par l'arrivée tardive de Javier Mascherano qui est allé au bras de fer avec Liverpool et a finalement obtenu gain de cause. Même en étant moins actif que le Real, le Barça, qui pourrait perdre Zlatan Ibrahimovic (AC Milan), possède tous les atouts pour se succéder à lui-même. Pep Guardiola possède des options tactiques rodées, un groupe qui se connaît par coeur et qui forme l'ossature de l'équipe championne du monde, avec un renfort nommé Lionel Messi... C'est dire la qualité de ce groupe de très haute qualité. Du duo Piqué-Puyol en charnière centrale avec Alves et Abidal sur les côtés, au trio Busquets-Xavi-Inesta en milieu de terrain sans oublier Villa-Messi-Pedro en attaque, c'est du très lourd à tous les étages et ça va sans aucun doute faire encore très mal. Pour sa première saison, le président Rosell a d'ailleurs déjà levé un trophée puisque le Barça a remporté la Super Coupe d'Espagne en renversant la vapeur face à Séville (1-3, 4-0). Le Real de "Mou" a faim Le Real Madrid n'a pas traîné pour remplacer Manuel Pellegrini par José Mourinho. Le technicien portugais, véritable star, a fait la une de toute la presse madrilène durant tout l'été. Ses choix, ses entraînements, les premiers matches du Real, tout a été disséqué. Et contrairement au Barça, le Real de Florentino Perez a encore été à l'affiche. Di Maria (Benfica), Özil (Werder Brême), Khedira (Stuttgart), Canales (Santander), Pedro Leon (Getafe) ou encore Ricardo Carvalho (Chelsea). Les voeux du Portugais ont quasiment tous été exaucés si ce n'est en attaque puisqu'il souhaitait un autre 9 pour épauler le duo Higuain-Benzema. Mais comme il ne joue qu'avec une pointe et que Cristiano Ronaldo peut également évoluer en attaque, il n'y a pas non plus le feu à la Maison Blanche... Un mercato agité et une attente énorme autour de cette équipe du Real Madrid. Pellegrini n'a eu qu'une saison pour exister, Mourinho se projette déjà à plus long terme et n'a pas hésité à lancer dans la presse portugaise qu'il espérait un à deux titres dès cette saison. Cela ne laisse que peu de marge de manoeuvre mais la pression, il aime ça. En début de saison, avec la blessure de Pepe, il devrait opter pour une charnière Carvalho-Sergio Ramos, en milieu de terrain Xabi Alonso et Khedira devraient tenir la baraque avec Özil pour mener le jeu, Cristiano Ronaldo et Di Maria sur les ailes et Higuain en pointe. Il faudra également compter sur Benzema ou encore Canales et Pedro Leon, deux jeunes Espagnols très prometteurs... Les miettes pour la concurrence Derrière le duo FC Barcelone-Real Madrid, difficile de réellement exister. Troisième la saison dernière, le FC Valence tentera de réitérer la performance mais délesté de son duo en or Silva-Villa, la mission s'annonce complexe. Le FC Séville a lui conservé son binôme Kanouté-Fabiano et tentera de retrouver un podium que courtisera également l'Atletico Madrid, vainqueur de la Ligue Europa et porté par le meilleur du Mondial, un certain Diego Forlan.