JO 2010 - Deuxième, la Française disputera sa 2nde manche jeudi. Le ski alpin français attendra avant de toucher sa première médaille lors de ces Jeux Olympiques. Mais peut-être pas jusqu'à vendredi, date du slalom féminin, objectif annoncé de Sandrine Aubert. La délivrance pourrait venir du géant féminin, discipline dans laquelle Taïna Barioz, 21 ans, et Tessa Worley, 20 ans, ont fait souffler mercredi un vent de fraîcheur dans les rangs tricolores, touchés par l'échec des spécialistes de la vitesse. La première a signé, sur une neige humide qui convenait bien, le deuxième temps de la première manche, à seulement deux centièmes de l'Autrichienne Elisabeth Goergl. La seconde a franchi la ligne d'arrivée à moins de sept dixièmes de sa compatriote et grande copine du circuit. Deux espoirs de médailles mis en suspens par le brouillard qui a contraint les organisateurs à reporter la seconde manche à jeudi. Si le règlement de la Fédération internationale de ski (FIS) veut qu'un slalom géant doit se disputer sur une seule journée "dans la mesure du possible", donnant la possibilité d'annuler une première manche, les organisateurs ont pris la décision, à la plus grande satisfaction de la France, de ne reprogrammer que la seconde manche au lendemain, comme lors des Jeux de 1976 à... Montréal. C'est donc avec de réelles chances de médailles que les deux petits formats du géant tricolore remonteront jeudi au départ de la Franz, la piste olympique de Whistler. Seule inquiétude, les deux « gamines », qui participent à leurs premiers Jeux, sauront-elles gérer ces 24 heures d'attente ? "Nous abordons notre discipline de haut niveau en s'amusant et comme si ce sport individuel était un sport d'équipe. Cela peut sembler étrange, c'est sûrement pour ça que l'on nous surnomme Les Boulets", écrivaient-elles sur leur blog avant la course. Une insouciance et un enthousiasme qui détonnent au vu de leur jeune âge et qui les aideront peut-être à ne pas étouffer sous la pression de l'événement pour se mêler à la lutte pour le podium en compagnie de Goergl mais aussi de ses compatriotes autrichiennes, Kathrin Zettel et Eva-Maria Brem, de la Slovène Tina Maze ainsi que des Allemandes Viktoria Rebensburg et Maria Riesch.