Le miracle n'a pas eu lieu. Malgré sa facile victoire face à la Finlande (3-0), mardi soir, l'équipe de France disputera les barrages dans la course à la qualification pour la Coupe du monde 2014. Les Bleus vont donc avoir deux matches, les 15 et 19 novembre prochains, pour arracher leur billet, comme ils l'avaient fait en 2009 aux dépens de l'Irlande (1-0, 1-1 a.p.), avec la fameuse histoire de la main de Thierry Henry. Deux matches et quatre adversaires potentiels qu'Europe1.fr passe en revue avant le tirage au sort de lundi, et dans l'hypothèse (fort probable) où le recours de la Fédération pour changer l'attribution du statut de tête de série ne donnerait rien.
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Les forces : Ou plutôt la force. C'est bien évidemment celle de Cristiano Ronaldo, capitaine de la Selecçao, homme providentiel dont tout un peuple attend toujours monts et merveilles. Lors de la phase de qualification, il a pu compter sur le soutien du nouvel attaquant de Valence, Helder Postiga (photo), auteur de six buts. Après les demi-finales perdues face aux Bleus (Euro 1984 et 2000, Coupe du monde 2006), le Portugal goûterait sans doute la perspective d'une revanche lors d'un barrage décisif... Les Portugais maîtrisent cet exercice : ils se sont qualifiés pour le Mondial 2010 et l'Euro 2012 de cette façon, à chaque fois aux dépens de la Bosnie.
Les faiblesses : Il y a bien évidemment ce passif face historique face aux Bleus, qui partiraient peut-être avec un avantage psychologique. Le Portugal est également capable de passer totalement au travers de certains matches, des "absences" qui l'ont conduit à perdre quatre points face à Israël (3-3 à l'aller, 1-1 au retour) mais aussi à faire match nul contre l'Irlande du Nord (1-1) lors de son parcours en éliminatoires.
Les forces : Les mêmes que depuis toujours, serait-on de dire, à savoir une solide défense et un réalisme à toute épreuve. Ne cherchez pas des cartons dans les scores de la Grèce. Malgré un groupe relativement facile (Bosnie, Slovaquie, Lituanie, Lettonie, Liechtenstein), la sélection de Fernando Santos n'a jamais gagné par plus de deux buts d'écart. Mais, en dix matches de qualification, elle n'a également concédé ue quatre buts et reste une redoutable "bête de compétition", comme l'a encore montré le dernier Euro, où elle avait arraché sa qualification pour les quarts de finale face à la Russie. Avec une victoire 1-0 bien sûr.
Les faiblesses : La Grèce a bien du mal à retrouver un buteur providentiel pour marcher sur les traces d'Angelos Charisteas, auteur du seul but en finale de l'Euro 2004, contre le Portugal. Il espère l'avoir trouvé avec Kostantinos Mitroglu (photo), qui a inscrit le but vainqueur contre la Slovaquie vendredi dernier et auteur d'un triplé avec l'Olympiakos en Ligue des champions sur la pelouse d'Anderlecht.
Les forces : En poste depuis 2012, le sélectionneur Igor Stimac a réussi à capitaliser sur un Euro 2012 où la Croatie a certes été éliminée au premier tour mais où elle avait réussi à accrocher les deux finalistes en phase de poules, l'Italie (1-1) puis l'Espagne (0-1). A tel point que la sélection au damier a même atteint le 4e rang au classement Fifa en avril dernier. La Croatie dispose aujourd'hui d'éléments d'expérience et de talent dans chaque ligne avec le défenseur du Chakthior Donetsk Darijo Srna, le milieu de terrain du Real Madrid Luka Modric (photo) ou l'attaquant du Bayern Mario Mandzukic.
Les faiblesses : En éliminatoires, la Croatie s'est ratée lors des matches importants, contre l'Ecosse, en juin, et surtout face à la Belgique, lors de la finale du groupe, vendredi dernier (1-2). Et elle a encore perdu mardi, en Ecosse (2-0), lors d'un match sans réel enjeu cette fois. Depuis sa demi-finale du Mondial 1998 perdue face à la France (1-2), la Croatie n'est jamais parvenue à se hisser dans le dernier carré d'une grande compétition.
Les forces : Après un Euro à domicile marqué par deux défaites contre la France et l'Angleterre sur le même score de 1-0, l'Ukraine a su se refaire une santé lors de ces éliminatoires, avec notamment deux matches nuls contre... l'Angleterre (1-1 et 0-0). La sélection de Mikhaïl Fomenko s'appuie essentiellement sur des joueurs venus du Chakthior Donetsk et du Dynamo Kiev, les deux grands clubs ukrainiens. Elle est également une équipe très homogène, où le danger peut venir de partout puisque pas moins de treize joueurs différents ont marqué lors des éliminatoires. Il est vrai que les 17 buts passés à Saint-Marin (dont 8 mardi soir) ont aidé à gonfler cette statistique.
Les faiblesses : Sa solidité défensive (4 buts encaissés en 10 matches) ne cache pas toujours son manque de génie. Depuis la retraite d'Andreï Chevchentko, l'Ukraine souffre du manque d'un joueur capable de faire la différence à tous moments.