Impossible n'est pas français, répète-on à l'envi. Encore faut-il le prouver. L'équipe de France de basket l'a fait avec brio, mercredi, en éliminant l'Espagne, chez elle, en quarts de finale de la Coupe du monde (65-52). L'Espagne des frères Gasol, l'Espagne qui avait écrasé les Bleus en poules il y a six jours (24 points d'écart), l'Espagne programmée pour retrouver les Etats-Unis en finale, dimanche, comme lors des JO 2008 et 2012. Privée de plusieurs de ses joueurs majeurs - Tony Parker, mais aussi Nando de Colo et Alexis Ajinça -, la France a une nouvelle fois renversée la Roja, comme en demi-finales de l'Euro qu'elle avait remporté, l'an dernier, en Slovénie.
L'une des plus belles actions françaises :
Gobert et Heurtel décisifs. Cette victoire face à l'Espagne n'a ressemblé à rien à celle arrachée l'an dernier après prolongation (75-72). Les Bleus ont semblé maîtriser la rencontre de bout en bout. Il l'ont entamée de la meilleure des façons, en signant un 11-2 avec un Boris Diaw en leader (15 points dont 3 tirs à trois points). Dominateurs aux rebonds - 50 contre 28 ! -, les Bleus ont viré avec sept longueurs d'avance à la pause (35-28). Revenus avec de meilleures intentions, les Espagnols, dans la foulée d'un excellent Pau Gasol (17 points et 8 rebonds), ont brièvement pris les commandes du match en fin de troisième quart-temps, dans lequel les Bleus n'ont marqué que sept points.
Mais, emmenée par un Rudy Gobert impérial dans la raquette (13 rebonds) et un Thomas Heurtel décisif (deux paniers de suite en fin de match, dont un trois points pour mener de +8 à 1'05" de la fin), cette équipe de France rajeunie a mis fin aux derniers espoirs des joueurs ibères, maladroits et hébétés, et à leurs illustres supporters, comme les footballeurs du Real Madrid Sergio Ramos et Iker Casillas.
La Serbie en demi-finales vendredi. "C'est pour ce genre de match qu'on fait ce sport", a admis Boris Diaw au micro de Canal+ Sport. "Il n'y a pas beaucoup de gens qui croyaient qu'on pouvait battre l'Espagne." Présent dans certains moments clés, Nicolas Batum (9 points à 2/8 aux tirs) ne boudait pas lui non plus son plaisir : "c'était un match important, contre une équipe qui nous a posé pas mal de problèmes ces dernières années." Avant la demi-finale de l'Euro, la Roja avait en effet battu la France en quarts de finale des JO 2012 ou en finale de l'Euro 2011. Mais les Bleus sont conscients de ne pas être arrivés au bout du chemin. "On a savouré une minute", a insisté Diaw. "On a fait un bon match ce soir, on doit être capable de le refaire." Rendez-vous vendredi (22h00) , ace à la Serbie, en demi-finales.