Le RC Toulon a craqué sur la pelouse du stade Jean-Bouin, dimanche soir, en clôture de la 14e journée du Top 14, avec une lourde défaite concédée face au Stade Français (30-6). Le centre vedette du RCT, Mathieu Bastareaud, a lui également craqué après. Invité à réagir au micro de Canal+, diffuseur de la rencontre, l'international tricolore (28 sélections, 2 essais) a laissé couler quelques larmes, avant de remettre en cause son rendement avec des mots très durs. "Il faut regarder les choses en face. Depuis le début de la saison, je suis un zombie. Je n'arrive pas à retrouver mon niveau", a-t-il estimé. "A un moment, il faut savoir dire stop. Et je pense que là, je suis arrivé au point de rupture."
Bastareaud craque devant les caméras :
Derrière ses muscles et sa puissance, Bastareaud reste un grand sensible. "C'est le paradoxe, c'est quelqu'un de très gaillard, bien en chair disons-le, mais ça ne l'empêche pas d'avoir beaucoup de cœur, beaucoup de sentiments", a confié au micro d'Europe 1 Max Guazzini, ancien président du Stade Français, où Bastareaud a débuté sa carrière chez les pros en 2007. "Il a connu une déception, face à son ancien club, dans ce nouveau stade Jean-Bouin, avec des joueurs qui, pour la plupart, sont ses potes. Il y a un mélange de tout ça. Mathieu est quelqu'un de sensible. Je crois qu'il n'y a pas de honte à exprimer ses sentiments. A la limite, je préfère quelqu'un qui peut pleurer en direct devant la caméra que quelqu'un qui n'en a rien à faire." Bastareaud, aussi connu pour ses percées ballon en main que pour la polémique née de son épisode nocturne en Nouvelle-Zélande, en 2009, a disputé 11 matches de Top 14 depuis le début de la saison (6 titularisations) pour seulement deux essais.