Le football belge est secoué depuis plusieurs jours par une drôle d'histoire. Un joueur du Standard de Liège, l'un des plus fameux clubs du pays, aurait payé son entraîneur pour pouvoir jouer. L'affaire a éclaté lundi soir quand le nouveau président des "Rouches" en personne, Bruno Venanzi, a lâché cette confidence sur une webradio : "J'ai appris que la saison passée (le président du club était alors Roland Duchâtelet, qui a vendu le club à Bruno Venanzi cet été, ndlr), il y a un joueur qui a payé un entraîneur pour le faire jouer." La phrase est aussi forte que sibylline puisque l'effectif du club compte 30 joueurs et que le Standard a connu la saison dernière pas moins de... trois entraîneurs.
Le nouveau président du Standard fait des révélations :
L'actuel coach du FC Metz cité par la presse. Pourtant, deux noms n'ont pas tardé à sortir : celui du milieu offensif Jonathan Legear et de l'entraîneur José Riga, actuellement en poste au FC Metz. Selon les informations du groupe Sudpresse, Legear aurait rémunéré Riga pour le faire jouer lors des derniers play-offs du championnat belge. Cela lui aurait permis de bénéficier de meilleures conditions contractuelles ensuite.
Rien rien rien à me reprocher. Moi aussi je suis un supporter du Standard!
— Jonathan Legear (@LegearJonathan) September 9, 2015
Les deux parties n'ont pas tardé à réagir. Le joueur a indiqué vouloir attaquer Sudpresse en diffamation. "Regardez mon temps de jeu la saison passée... 52 minutes ! Vous pensez vraiment qu'un joueur est automatiquement revalorisé ou prolongé après avoir joué 52 minutes ?", a fait mine de s'interroger le joueur dans La Dernière Heure. De son côté, José Riga a indiqué que son choix de faire "monter au jeu" Legear n'avait été fondé que sur des critères sportifs. "C'est totalement fou de devoir justifier une chose aussi évidente !", s'est irrité José Riga, également cité par le quotidien belge. "Jonathan a travaillé pour revenir et je l'ai fait monter à Courtrai où il a été une jambe au-dessus de tout le monde."
Cette affaire risque-t-elle de compliquer la situation de José Riga du côté du FC Metz ? "Il est préoccupé parce que sa réputation est en jeu", insiste le président lorrain, Bernard Serin, dans les colonnes du quotidien L'Equipe. "Il m'a dit qu'il était totalement étranger à cette histoire." Dans un communiqué officiel publié sur le site du club lorrain, le dirigeant précise que son coach a décidé de porter plainte pour diffamation avant de conclure : "L’affaire est désormais entre les mains de la justice, qui seule devra y faire toute la lumière. Par conséquent, nous ne ferons pas d’autres commentaires à ce sujet". En Belgique, son homologue du Standard, par qui le feu est arrivé, va sans doute devoir en faire, lui, des commentaires puisque la Fédération belge de football a ouvert une enquête, afin de "connaître l'identité des personnes concernées" par cette sombre affaire.