Le PSG déjà qualifié pour les huitièmes de finale, Zlatan Ibrahimovic en vacances en Suède, Thiago Silva, Alex et Marco Verratti au repos : de prime abord, le déplacement du PSG sur la pelouse du Benfica Lisbonne, mardi soir, lors de la 6e et dernière journée de la phase de poules de la Ligue des champions, n'a pas grand intérêt. On va pourtant essayer de vous prouver le contraire.
Faire honneur à son statut. Trois jours après avoir perdu à Annecy, contre Evian Thonon-Gaillard (2-0), le PSG a repris sa marche en avant samedi, en championnat, contre la lanterne rouge, Sochaux, étrillé samedi après-midi au Parc des Princes (5-0). Et vous voudriez qu'après cela, le PSG soit battu à Benfica, qu'il avait largement dominé lors du match aller (3-0) ? Non, le PSG doit rester sur sa dynamique, notamment européenne, puisqu'il reste sur 13 matches sans défaite en Ligue des champions. Son dernier revers remonte au 3 octobre 2012 et les Parisiens s'étaient inclinés sur la pelouse de... Porto, au Portugal.
Qualifié avant même la dernière journée, à l'instar de Manchester United, du FC Barcelone ou du Bayern Munich, le PSG a désormais un statut à assumer et une image de vainqueur à défendre. "On m'a dit qu'aucune équipe française n'a encore gagné ici", a insisté l'entraîneur du PSG, Laurent Blanc, en conférence de presse. "Ce ne serait pas mal que la première équipe à battre Benfica sur son terrain soit le PSG."
Des joueurs avec des choses à prouver. Au sein d'un PSG au onze-type désormais bien établi, certains joueurs, "en mal de temps de jeu", auront l'occasion de se mettre en évidence, mercredi. Et pas seulement des jeunes, a assuré Blanc, qui a emmené au Portugal cinq joueurs formés au club, une première cette saison (Rabiot, Ongenda, Coman, Diaw et Traoré). ""On n'est pas venu avec une équipe de 16 ans, il faut remettre les choses à leur place", a insisté le technicien cévenol. "Si je pense à l'équipe qui va débuter demain (mardi), je peux vous dire qu'il y a des internationaux en puissance, donc ce ne sera pas une équipe de figuration."
Déjà titulaire samedi face à Sochaux, Christophe Jallet va de nouveau suppléer Grégory van der Wiel sur le côté droit de la défense. Utilisé à quatre reprises seulement cette saison en Ligue 1, Zoumana Camara sera titularisé en défense centrale aux côtés de Marquinhos, emprunté face à Evian-TG. En l'absence d'"Ibra", Edinson Cavani devrait être replacé dans l'axe, ce qui laissera Jérémy Ménez, Ezequiel Lavezzi et Lucas Moura se disputer les places d'ailiers et un peu de lumière, eux qui ne brillent guère depuis quelques semaines.
Toujours autant à la peine, Javier Pastore (photo) pourrait être aligné dans le milieu à trois, dépourvu de son jeune maître à jouer Marco Verratti. Ce match à Lisbonne pourrait relancer certaines carrières au PSG. Ou bien définitivement sceller un prochain transfert au mercato.
Un indice UEFA à renforcer. Les victoires françaises en Coupes d'Europe ne sont pas légion cette saison. Un point est un point et ce ne serait pas du luxe pour le football hexagonal si le PSG signait une nouvelle victoire, mardi soir, au stade de la Luz. D'autant que le Portugal est le principal rival de la France au coefficient UEFA, qui permet de déterminer le nombre de représentants par compétition et le niveau auquel ils font leur entrée. Pour le moment, la France est 6e, à 4,3 points du Portugal (57,166 contre 57,466). Non seulement une victoire ferait du bien sur le plan comptable mais elle éliminerait également de facto le Benfica Lisbonne de la compétition, ce qui serait une petite victoire du foot français face à son homologue portugais.
Benfica joue sa qualification. Si le match n'est pas capital pour le PSG d'un point de vue sportif, il l'est en revanche pour son adversaire du soir, le Benfica Lisbonne. Troisième du groupe avec sept points, le club lisboète peut encore espérer disputer la qualification aux Grecs de l'Olympiakos Le Pirée, deuxième du groupe. Il lui faut pour cela obtenir un meilleur résultat que son rival, qui reçoit les Belges d'Anderlecht. "Nous gardons toujours un espoir", a souligné l'entraîneur du club, Jorge Jesus (photo). "Tant qu'il y aura de la lueur au fond du tunnel, nous y croirons." Et le technicien portugais, privé de plusieurs joueurs, ne croit pas que le PSG "bis" aligné par Blanc lui facilitera la tâche. "Les deux équipes disposent d'alternatives", a-t-il insisté. "Pour battre une équipe comme le PSG, il faut de toute façon joueur à un très haut niveau." Et du très haut niveau, c'est tout ce que les téléspectateurs de ce Benfica-PSG demandent !