Benfica, à Paris comme chez lui

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Cyrille de la Morinerie et , modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Le club portugais affronte le PSG mercredi soir, au Parc des Princes.

Les esprits chagrins qui regrettent le manque d'ambiance au Parc des Princes depuis le début de la saison devraient en être pour leurs frais, mercredi soir. Non, les anciens abonnés qui peuplaient les virages Auteuil et Boulogne n'ont pas prévu de venir et de ressortir chants et drapeaux. Mais, mercredi, dans le cadre de la 2e journée de la Ligue des champions, le PSG reçoit Benfica. Et le club lisboète, qui revendique plus de 200.000 socios à travers le monde, est aussi l'un des plus soutenus en France : ainsi, ils devraient être entre 20 et 25.000 à peupler les tribunes du Parc des Princes et à encourager les Aigles. Ce fut déjà le cas lors de la dernière confrontation entre les deux clubs, il y a deux ans et demi, en huitièmes de finale de la Ligue Europa. Vainqueur 2-1 à l'aller, Benfica avait décroché le match nul (1-1) et s'était qualifié pour les quarts de finale de la compétition.

Supporters de Benfica (930x1240)

© C.de la Morinerie/E1

Cette rencontre entre le PSG et Benfica, la première de l'histoire entre les deux clubs en Ligue des champions, sera forcément un grand moment pour les supporters des Aigles habitant Paris, dont certains ont pris l'habitude de se retrouver à la Casa do Benfica, inaugurée en octobre 2012 et située Porte de Vanves. Mercredi soir, ses responsables ont fêté les retrouvailles entre les deux clubs lors d'un dîner de gala qui rassemblaient 130 socios ou sympathisants du club lisboète mais aussi son président, Luiz Felipe Viera, et son directeur sportif, Rui Costa, qui fut joueur de Benfica pendant cinq saisons (entre 1991 et 94 puis entre 2006 et 2008).

Ce dîner s'est tenu dans le 14e arrondissement de Paris, dont le maire, Pascal Cherki, a reconnu que l'ambiance du match de mercredi soir va être forcément "particulière" : "vous aurez la moitié du stade pour Benfica et l'autre moitié pour Paris, c'est toujours un moment très émouvant". Club le plus populaire du Portugal devant son grand rival Porto, Benfica peut également compter sur le soutien de plusieurs centaines de milliers de sympathisants parmi la communauté portugaise de l'Hexagone. Et l'entraîneur du SLB, Jorge Jesus, espère que ce soutien sera perfectible, mercredi soir, au Parc des Princes. "On sait tout l'enthousiasme que vont nous apporter les Portugais et les Benfiquistes", estime-t-il. C'est très important pour nous, que l'on se sente comme au Portugal. Vous savez que Paris est la deuxième ville avec le plus de Portugais après Lisbonne. On compte là-dessus, mais il va falloir que l'on enthousiasme ce public."

"Je suis tombé dans la marmite, comme Obélix"

Benfica, ce n'est pas simplement un club, dont on suit les résultats, c'est quasiment une religion qui se vit avec ferveur à travers le monde. "Je suis tombé dans la marmite, comme Obélix, quand j'étais petit", explique ainsi Ricardo. "J'achète mes maillots. Mon fils, 20 mois, est socio depuis un an. Quand il sera un peu plus grand, vers trois-quatre ans, je vais commencer à l'amener au stade pour qu'il ressente la même ferveur que moi." Fernando va encore plus loin dans la passion. Quand on lui demande qui il choisirait entre son club et sa femme, il n'hésite pas une seule seconde : "Benfica bien sûr. Rien n'arrête Benfica." Le PSG va quand même essayer, mercredi soir.