Il l'a porté haut pendant quinze ans et maintenant, il veille sur lui. C'est sous un immense aigle blanc aux ailes déployées, symbole du club de Benfica, que le corps d'Eusebio, décédé dimanche à l'âge de 71 ans, a été exposé dimanche dans une chapelle ardente du stade de la Luz. Ses proches, des membres du club, des représentants du football portugais mais également des personnalités politiques, comme ici le secrétaire général du Parti socialiste portugais Antonio Jose Seguro, se sont succédé à son chevet, avant que les supporters ne puissent à leur tour se recueillir devant celui qui a permis à Benfica de remporter la Coupe des clubs champions en 1962. Un portrait de la "Panthère noire", comme Eusebio fut surnommé, a ensuite été installé au-dessus du cercueil, entouré de drapeaux et d'écharpes aux couleurs du club. Les mêmes marques d'affection ont été déposées autour de la statue d'Eusebio, devant le stade de la Luz.
L'hommage va se poursuivre lundi. Conformément au vœu de l'ancien joueur, son cercueil va faire le tour du stade à partir de 13h30 (14h30 heure française). Une messe sera ensuite célébrée à 16h00 (17h00 HF) à l'Eglise du Séminaire , près du stade de la Luz. Eusebio sera ensuite inhumé au cimetière de Lumiar, tout près du terrain de ses exploits, dans la banlieue nord de Lisbonne. A l'annonce de son décès dimanche, le gouvernement portugais a décrété trois jours de deuil national.