COUPE DAVIS - Pour sa première sélection, le Français disputera le double avec Llodra. Julien, à vingt-huit ans, vous allez enfin disputer votre premier match en Coupe Davis... C'est un grand bonheur et une grande joie de pouvoir jouer enfin en Coupe Davis. Maintenant, ce n'est pas une fin en soi, ni une récompense. Il faut que je prouve sur le terrain que je mérite ma place et que je suis prêt à jouer en Coupe Davis. Avec Michaël Llodra, on forme une très belle paire de double. On a tous les atouts avec nous pour pouvoir gagner ce match. On imagine qu'une sélection représente beaucoup de choses... C'est quelque chose de très fort et de très grand. La Coupe Davis, comme l'a dit « Jo » dans la semaine, est au même niveau que les Grands Chelems. D'ailleurs, toutes les pseudos réformes de la Coupe Davis qui sont annoncées, c'est n'importe quoi. Pour nous les joueurs, c'est un grand moment. Samedi, dix minutes avant le match lors de la présentation des équipes, il va y avoir beaucoup d'émotions. Je pense que cela va être assez fort. On ne peut pas vraiment se préparer à ce moment. Je pense qu'il faut simplement vivre cet instant et être au taquet dès que le match va commencer. "Depuis très longtemps, c'est un objectif"/b> Vous allez avoir les jambes qui flageolent justement ? C'est sûr que je les aurai car je les avais déjà eues à Lausanne en 2004 (il figurait parmi les quatre joueurs sélectionnés, mais n'avait pas joué, ndlr). Maintenant, la différence est que cinq minutes après, je serai sur le terrain. Mais ce n'est pas une crainte car, depuis très longtemps, jouer en Coupe Davis est un objectif. C'est un rêve d'enfant et une joie. En plus, vous allez pouvoir vous appuyer sur l'expérience de Michaël Llodra... Oui, il a l'expérience du double et de la Coupe Davis. En plus, quand on joue ensemble, on communique super bien. Dans une équipe, c'est important. Pour votre première cape, votre discours est rafraichissant car Gaël Monfils l'an dernier ne tenait pas le même discours, il prenait presque cette Coupe Davis comme une épreuve banale. Vous, vous êtes conscient que c'est un moment à part... C'est à part, mais chacun a sa manière de gérer les rencontres. Peut-être que Gaël à ce moment-là ne voulait pas se mettre trop de pression en se disant que c'était comme un événement comme un autre car il sentait peut-être la pression arriver. Chacun a sa manière d'évacuer ou de gérer son stress. Mais c'est pour vivre ce genre d'émotions que je joue et que je fais des sacrifices depuis que je suis tout petit. J'ai la chance de pouvoir jouer ce premier match en France avec ma famille, mes amis et tout le public derrière nous. Ce sont des choses sur lesquelles je peux me raccrocher. Je peux aussi compter sur mon niveau de jeu actuel qui est très bon depuis des mois et sur notre niveau de jeu avec Michaël, mais aussi sur Guy (Forget).