Avec l'arrivée des Qataris à la tête du PSG, finie la période des mercatos à attendre l'arrivée de seconds couteaux. Finis les Jallet, Bodmer et autres Luyindula. Depuis cet été, c'est caviar, champagne et grands joueurs au Camp des Loges. Après Javier Pastore en août dernier, les nouveaux propriétaires du club parisien continuent leurs emplettes et tapent dans le haut du panier. Mais à vouloir toutes les Rolls Royce du foot, on essuie parfois quelques fins de non-recevoir. Ce fut le cas pour David Beckham la semaine dernière, aujourd'hui, c'est l'attaquant brésilien Pato qui a décliné l'offre des Parisiens.
Mais derrière ce nouveau couac, il faut y voir la main de Silvio Berlusconi. Pour ceux qui ne s'intéressent que d'un oeil au football italien, sachez que Silvio n'est pas qu'un homme politique, c'est aussi un très grand amateur de roulettes et passements de jambes. En 1986, il décide de racheter le club du Milan AC. Depuis, il y règne comme un monarque. Capable de débarquer à l'entraînement en hélicoptère ou de changer la composition à quelques minutes d'un match, pas question de remettre en cause l'autorité du Cavaliereen lombardie.
Jeudi après-midi, l'AFP annonce donc que le PSG est sur le point de parvenir à un accord avec les Rossoneri pour le transfert de Pato (oui, je sais c'est bizarre ce nom, mais tous les brésiliens ont des pseudos plutôt étranges - Hulk, Dodo, Nenê ou encore Kaka). Mais quelques heures plus tard, patatrac, le plan Pato tombe à l'eau. Dans un communiqué, Pato annonce qu'il restera finalement à Milan. Bizarre, bizarre...
La famille et le foot, deux valeurs sacrées
Paris était pourtant prêt à payer cash. 35 millions d'euros pour un joueur de 22 ans qui n'a marqué qu'un seul but cette saison, c'est quand même pas mal. Mais voilà, Silvio Berlusconi n'était pas très chaud à l'idée de voir partir son petit protégé. Un coup de fil aurait suffit à en croire le quotidien sportif italien, La Gazzetta dello Sport.
Silvio : "Qu'est-ce que tu préfères ?"
Pato : "Rester à Milan"
Silvio : "Alors tu restes !"
Pas plus compliqué que ça, à Milan, c'est Silvio qui commande. Ah, oui, j'avais oublié de vous dire. Depuis quelques mois, Pato se serait amouraché d'une certaine Barbara... Berlusconi. Deux bonnes raisons de garder Pato. Touche pas à mon club et à ma famille !
Sous la pression des marchés financiers et de l'entente Sarkozy-Merkel, Berlusconi avait été contraint de démissionner le 12 novembre dernier de la présidence du Conseil italien. En gardant Pato, il a certainement déçu de nombreux supporters du PSG, les ventres nus des virages Boulogne et Auteuil mais aussi Nicolas Sarkozy, habitué de la tribune présidentielle du Parc des Princes. Battu sur le terrain politique, le Cavaliere a pris sa revanche sur la pelouse.