A l'heure des retrouvailles avec Laurent Blanc, le sélectionneur croate Slaven Bilic a indiqué lundi en conférence de presse n'avoir "aucun problème" avec celui qui avait fait expulser le sélectionneur tricolore en demi-finale de la Coupe du monde 1998. L'ancien défenseur central s'attend à une rencontre compliquée face à la France mardi mais alignera au coup d'envoi la meilleure équipe possible. Comptez-vous faire beaucoup de changements par rapport au match de samedi ? Effectivement, il y aura du changement par rapport au match qui s'est déroulé il y a quelques jours, mais on prend ce match très au sérieux et ça ne changera pas les ambitions de notre équipe. Il n'y aura pas de noms inconnus. Quel souvenir gardez-vous de la demi-finale de la Coupe du monde 1998 qui avait lieu en France ? Tour d'abord, ce match reste un très grand souvenir. Malgré la défaite, c'est l'un des plus grands succès de l'équipe nationale de Croatie avec cette troisième place à l'arrivée. C'est aussi une déception car au moment où l'équipe pensait aller en finale, on a pris deux buts. C'est une déception mais également un grand souvenir. Pensez-vous que certains joueurs de Tottenham pensent plus à la Ligue des champion qu'à ce match amical ? Le capitaine de la sélection est présent à mes côtés, il jouera le quart de finale de la Ligue des champions la semaine prochaine. Pour ces joueurs-là, je pense que c'est le match de demain qui est le plus important pour le moment. La France a péché dans l'animation offensive face au Luxembourg. Quelles sont les forces de cette équipe de France selon-vous ? Sur le papier, lorsque l'on regarde les joueurs, c'est l'une des meilleures équipes au monde. Mais ça reste sur le papier, il faut voir sur le terrain comment ça se passera. On a pu voir que sur le terrain, l'équipe de France ne joue pas comme on peut le penser. Le meilleur exemple est la dernière Coupe du monde. Par contre, après l'arrivée de Laurent Blanc, l'équipe de France a changé, l'ambiance a changé très positivement. Malgré les deux défaites de Laurent Blanc à ses débuts, la sélection a beaucoup progressé, ils l'ont démontré notamment face au Brésil. Que ce soit en match officiel ou en match amical, on a pu voir que l'équipe de France avait beaucoup changé, beaucoup progressé. Vous avez perdu un match important face à la Géorgie. Est-ce dur de se remobiliser après coup pour un match amical face à la France ? C'est très intéressant pour moi de venir avec mon équipe ici, jouer contre un adversaire qui est très fort. C'est une très belle opportunité pour mon équipe de se relancer et de montrer ce que vaut vraiment cette équipe de Croatie. Tout le monde est très mobilisé. On espère montrer un vrai visage. Y-a-t-il certains joueurs français en particulier que vous craigniez davantage que d'autres ? On a peur de personne. Mais ça reste une des meilleures équipes au monde. Si on parle de l'attaque, il y a certains joueurs qui pourraient être très dangereux tels que Benzema, Nasri, Malouda ou encore Gourcuff. Mais on attend avec impatience le match de demain. La plupart du temps, on joue contre des équipes qui nous donnent la balle et qui défendent. On espère qu'on sera dangereux pour la défense et le gardien français. Vous allez retrouver Laurent Blanc mardi. En quels termes êtes-vous restés ? Après cette demi-finale, j'ai arrêté le football à cause d'une blessure. Avant le match entre la France et la Bosnie, on s'est vus, on a échangé quelques mots, on a fumé une cigarette et on s'est serré la main en toute amitié. Il n'y a aucun problème.