Blanc ne sélectionnerait pas les grévistes du Mondial face à la Norvège selon France Football. "Ce n'est pas à moi de donner des sanctions. Je ne suis pas le Père Fouettard", laissait entendre Laurent Blanc au cours de sa première conférence de presse début juillet. Devant l'attentisme de la Fédération française de football (FFF), le nouveau sélectionneur de l'équipe de France a-t-il finalement décidé de prendre les devants ? Selon l'édition de vendredi de France Football, l'ancien entraîneur bordelais aurait choisi de ne convoquer aucun des joueurs ayant participé au Mondial sud-africain dans le cadre du prochain match amical des Bleus en Norvège le 11 août prochain. Une décision forte pour marquer sa désapprobation envers l'attitude des internationaux tricolores auteurs d'une mutinerie très controversée - à la suite de l'exclusion de Nicolas Anelka de l'équipe de France pour des insultes envers Raymond Domenech - à Knysna, le 20 juin dernier. Contre l'idée de sanctions à long terme envers les "responsables" - qui ne sont d'ailleurs toujours pas connus officiellement - de la grève, Laurent Blanc opterait donc pour une action symbolique touchant l'ensemble du groupe (les 23 joueurs, moins Henry qui vient d'annoncer sa retraite internationale) pour éviter toutes nouvelles tensions. La FFF lance une enquête sur les évènements de Knysna En adoptant une stratégie de moindre peine - d'autant plus qu'il s'agit d'un match amical - le nouveau sélectionneur, tout en affirmant son autorité, espèrerait également ménager les susceptibilités de certains joueurs qui seront amenés à porter de nouveau le maillot national. Et la perspective des premières rencontres des Eliminatoires de l'Euro-2012 (face au Bélarus et en Bosnie-Herzégovine les 3 et 7 septembre prochains) sont là pour le lui rappeler. Reste qu'avec cette décision, Laurent Blanc se démarque quelque peu de l'immobilisme de la FFF. Du côté de l'instance nationale, on cherche encore à faire l'éclairage sur l'affaire. "J'ai pris l'initiative de constituer une commission d'enquête chargée d'établir les faits et les responsabilités dans le déroulement des événements du dimanche 20 juin à Knysna", a ainsi annoncé Jean-Pierre Escalettes dans un communiqué, vendredi. Cette commission sera constituée de Laurent Davenas, avocat général près la Cour de Cassation, Jacques Riolacci, ancien président de la Commission de discipline de la LFP, et Patrick Braouezec, président de la Fondation du Football, qui "disposeront de toute latitude pour entendre ceux des membres de la délégation officielle, du staff et des joueurs de l'Equipe de France dont le témoignage leur paraîtra indispensable". Verdict prévu dans la deuxième quinzaine d'août...