Le laser vert, fléau des pelouses de France et de Navarre depuis de nombreuses saisons, a fait un retour spectaculaire, mardi soir, lors du match des Bleus face à la Biélorussie (3-1). Alors que Sergey Kornilenko s'apprêtait à tirer le penalty obtenu par son équipe, il a été visé par un laser vert venu des tribunes. Peut-être gêné, le joueur biélorusse a vu sa frappe détournée par Hugo Lloris avant que son coéquipier Anton Putilo ne mette le ballon hors de portée du capitaine tricolore.
Des peines de prison avec sursis
Le laser vert vise régulièrement depuis plusieurs saisons les tireurs de coups de pied arrêtés. Cristiano Ronaldo en est régulièrement la victime, mais d'autres en ont également fait les frais, comme Yoann Gourcuff. Ce laser vert, particulièrement visible sur penalty, risque de coûter une amende à la fédération française de foot. Lorsque Ronaldo avait été visé au stade de Gerland, à Lyon, lors de la saison 2010-11, le club rhodanien s'était vu infliger une amende de 3.675 euros.
Kornilenko est gêné au moment de tirer son pénalty :
Pour l'auteur des faits, la peine peut être bien plus lourde. Ainsi, en juillet 2008, deux supporters du PSG avaient été condamnés à des peines de prison avec sursis. Dans tous les cas, une arrestation pour utilisation d'un laser est synonyme de passage devant un tribunal.
Des lasers à portée de tous
Les caméras vidéo disposées dans les stades sont évidemment l'outil le plus efficace pour retrouver les coupables mais ces "crimes contre le jeu" restent souvent impunis. Difficile en effet d'identifier une personne qui tient pendant quelques secondes un laser sauf à faire des gros plans réguliers ou à être un stadier particulièrement perspicace. Quant aux fouilles à l'entrée du stade, il est relativement aisé de dissimuler ces lasers qui s'apparentent à un stylo et qui sont disponibles à l'achat, que ce soit sur des portails spécialisés ou encore des sites de vente aux enchères. Le fléau n'est pas encore endigué.