Une défaite 1-3 contre des Brésiliens en pleine préparation de la Copa America qui se tiendra en juin prochain au Chili et une victoire 2-0 acquise en première mi-temps contre le Danemark. Voilà pour le bilan factuel de ces deux rencontres amicales disputées par l'équipe de France. Entre la première de Nabil Fekir, le capitanat de Benzema puis de Varane et la titularisation de Kondogbia au milieu, Didier Deschamps a beaucoup innové. Alors, faut-il se satisfaire de la performance des Bleus ?
OUI : "un effectif étoffé et de la souplesse tactique"
Barthélémy Gaillard, du service des sports
"Malgré un bilan comptable en demi-teinte, Didier Deschamps est tout de même parvenu à tirer du bon de ces matches de transition. Après avoir travaillé pour dessiner les contours d'une équipe-type compétitive depuis sa prise de fonction, l'ancien champion du monde a profité de ces deux matches pour étoffer son effectif. Bien lui en a pris, puisque plusieurs remplaçants habituels ou néophytes au niveau international lui ont prouvé qu'il pourrait compter sur eux.
Kondogbia et Schneiderlin au milieu ont démontré qu'ils étaient des alternatives crédibles à Cabaye ou Matuidi. En marquant son premier but en bleu, Alexandre Lacazette a confirmé qu'il pouvait épauler Benzema sur le côté droit de l'attaque. Dimitri Payet a été bon contre le Danemark, et Nabil Fekir s'est bien comporté lors de ses deux entrées en jeu.
Enfin, et c'est là le vrai changement qu'ont apporté ces matchs, l'équipe de France a joué et bien joué en changeant de schéma tactique. Disposés en 4-2-3-1 contre le Danemark, les Bleus ont proposé un jeu créatif et attrayant, en première mi-temps au moins. Et prouvé du même coup que cette formation pouvait constituer une alternative crédible au 4-3-3, qui devrait néanmoins rester le choix numéro un du sélectionneur."
NON : "un manque de souffle et des carences individuelles"
Nicolas Rouyer, du service des sports
"Une victoire, une défaite, trois buts marqués, trois encaissés. Sur le papier, le bilan de l'équipe de France est pour le moins équilibré. Mais, dans la réalité, ce sont davantage le manque de souffle et les carences individuelles qui nous ont marqués.
En effet, en dehors de la première période face au Danemark et de quelques fulgurances face au Brésil, on n'a pas retrouvé les Bleus entreprenants du deuxième semestre 2014. Certes, ils ont fait la démonstration de leur profondeur de banc, mais les cadors attendus, à commencer par les deux capitaines, Karim Benzema et Raphaël Varane, ont montré des lacunes, dans la finition ou dans les duels. Contre le Brésil comme face au Danemark, la France a concédé un grand nombre d'occasions. S'ils s'en sortis indemnes face aux Danois - merci Stéphane Ruffier - cela n'a pas été le cas contre la Seleçao et ses talents Oscar et Neymar.
Lancée vers l'Euro 2016 dans un long tunnel de matches amicaux, la France doit faire mieux pour se rassurer. Une très belle occasion se présentera le dimanche 7 juin prochain, avec la venue d'un cador européen, la Belgique, au Stade de France."
>> LIRE AUSSI - Les Bleus reprennent des couleurs contre le Danemark
>> LIRE AUSSI - France-Danemark : les Lyonnais copieusement sifflés
>> LIRE AUSSI - Les Bleus se rassurent face au Danemark