FOOT - Nasri, Ben Arfa, M'vila et Ménez, absent, ont pu s'expliquer devant la commission.
Trois sur quatre. D'Hatem Ben Arfa, Samir Nasri, Yann M'vila et Jérémy Ménez, seul manquait le dernier, retenu à New York avec le PSG. Mais son agent l'a représenté devant la commission de discipline de la Fédération française de football (FFF) où les quatre joueurs de l'équipe de France était entendu vendredi matin sur leur attitude durant l'Euro polono-ukrainien de juin.
Incident autour de Ben Arfa
Samir Nasri est arrivé le premier, vers 10h30 au siège de la Fédération, boulevard de Grenelle, dans le XVIe arrondissement de Paris. Il a été suivi peu après par Yann M'vila. Les deux joueurs sont rentrés discrètement avec leur voiture à l'intérieur du parking privé.
De son côté, Hatem Ben Arfa a choisi de se garer devant la porte d'entrée, et d'effectuer les derniers mètres à pied, fendant la foule de journalistes et curieux, présents. C'est à ce moment que l'ailier de Newcastle, accompagné de son conseiller Michel Ouazine, a vu débarquer son père.
"Tu m'as volé mon fils"
"Tu m'as volé mon fils ! Tu n'as pas honte ? Depuis trois ans il m'a volé mon fils", a crié dans la rue Kamel Ben Arfa, à l'intention de Michel Ouazine, avant que les deux hommes soient tout proche d'en venir aux mains.
"Le père d'Hatem (Ben Arfa) a essayé de me mettre un coup de boule, je l'ai évité et après il m'a frappé par derrière et mis au sol", a dénoncé Michel Ouazine.
Que leur reproche-t-on ?
Cet incident ne devrait pas alourdir le dossier du joueur. Le président de la FFF, Noël Le Graët, a semblé écarter d'éventuelles suspensions pour les quatre cités. Europe1.fr revient au passage sur ce qu'on leur reproche. Que leur est-il reproché ?
Les insultes de Samir Nasri. Il a été convoqué pour ses insultes envers la presse. Et dans cette affaire, il est celui qui risque le plus. Samir Nasri avait commencé l'Euro en célébrant son but égalisateur contre l'Angleterre (1-1) d'un "Ferme ta gueule!" adressé au journal L'Equipe puis l'a terminé par une salve d'insultes envers un journaliste de l'AFP à l'issue du quart de finale Espagne-France.
Depuis, le joueur de Manchester City s’est expliqué. C’était sur son compte Twitter le 27 juin dernier : "Que les supporters et tout particulièrement les enfants sachent que je regrette sincèrement que mes paroles ait (sic, ndlr) pu les choquer. (...) Il s'agit d'une affaire personnelle entre quelques journalistes et moi. Je m'en expliquerai quand le moment sera venu."
Aujourd'hui, "il espère la clémence de la FFF, car il n’a jamais eu d’embrouilles avec Alou Diarra ou Laurent Blanc. Malgré tout ce qu’on dit sur lui, c’est un garçon respectueux, qui a toujours un mot pour chacun", confie l'un de ses proches dans les colonnes du Parisien.
La rébellion de Hatem Ben Arfa. Le joueur de Newcastle, actuellement en vacances, devra répondre de sa courte altercation avec Laurent Blanc dans le vestiaire de France-Suède (0-2).
Ben Harfa rejette les critiques. "Ça s’est très bien passé avec le groupe, le coach, avec tout le monde. Il ne se sent coupable de rien du tout", affirme l'un de ses proches cité par Le 10 Sport. Et de balayer d'un revers de main la perspective d'éventuelles sanctions : "psychologiquement, il n’est pas du tout atteint. Ça fait partie du métier. Il est préparé à ça. Il a déjà connu ça de toute façon et en pire. Celui qui n’est pas capable d’encaisser ça, il faut qu’il change de métier", ajoute ce proche.
Jérémy Ménez, l’indiscipliné. Le joueur du PSG, actuellement en tournée aux Etats-Unis avec son club, doit expliquer pourquoi il a rembarré son capitaine Hugo Lloris, qui a depuis minimisé l'incident, puis pour quelles raisons il a insulté l'arbitre d'Espagne-France.
Mais Ménez a déjà fait acte de contrition. "Je me suis excusé pour mon absence et pour les faits qui me sont reprochés. Je suis pressé de tourner cette page. C'est embêtant de passer en commission, ce n'est pas bon pour l'image. Mais je fais, et je ferai, des efforts pour m'améliorer au quotidien sur ce plan ", a-t-il assuré dans un entretien à L'Equipe. Le site Chronofoot a imaginé pour lui une sanction... originale : rendre obligatoire le port de l'écusson : "Jérémy et les arbitres, amis pour la vie".
Yann M'vila, une affaire de main. Le milieu rennais a été convoqué pour avoir regagné sa place sur le banc lors du même match sans serrer la main de son entraîneur ni de son remplaçant, Olivier Giroud. Il avait cherché très vite à déminer son cas sur son site Internet.
Ces quatre joueurs auront dix jours pour faire appel en cas de sanction. En leur temps, après le Mondial en Afrique du Sud en 2010 et le "drame" national provoqué par l’affaire du bus de Knysna, Anelka, Evra et Ribéry avaient écopé de plusieurs matchs de suspension.