Un peu plus d'un an après l'énorme polémique qui avait suivi la fin de la Coupe du monde 2010, il n'y aura pas de nouvelle affaire des primes dans le foot français. Les grévistes de Knysna avaient été contraints (avaient choisi selon eux) d'investir dans le football amateur leurs primes individuelles de participation à la compétition s'élevant à 130.000 euros. La prime de qualification pour l'Euro 2012 en Ukraine et en Pologne, acquise mardi soir face à la Bosnie (1-1), est à peine deux fois plus élevée et ce, seulement pour les joueurs les plus appelés.
En effet, une somme forfaitaire de 24.000 euros par match a été décidée, précise L'Equipe mercredi. Au total, un joueur qui a figuré dix fois dans le groupe (même sans jouer), comme le gardien Hugo Lloris par exemple, va toucher 240.000 euros, soit dix fois 24.000 euros. A l'inverse, un joueur comme Djibril Cissé, qui n'a figuré que deux fois dans le groupe des 23, ne va lui toucher que 48.000 euros, soit deux fois 24.000 euros.
Une somme forfaitaire non liée aux résultats
Cette somme de 240.000 euros est légèrement supérieure à ce qui avait été annoncé il y an par le président de la Fédération française, Noël Le Graët. A l'époque, la prime de qualification avait été fixée à 140.000 euros et le reste devait être calculé en fonction des résultats, à raison de 10.000 euros en cas de victoire, 5.000 euros pour un nul et rien en cas de défaite. Avec un bilan de six succès, trois nuls et une défaite, chaque Bleu devait donc toucher à la base 75.000 euros pour un total maximum de 215.000 euros. Les 240.000 euros finalement alloués aux joueurs présents dans le groupe à dix reprises sont en revanche inférieurs aux 300.000 euros qu'annonçait Le Parisien dans son édition de mardi ainsi qu'aux primes délivrées par la plupart des autres fédérations d'Europe de l'Ouest.
Comme son noyau dur de joueurs, le sélectionneur Laurent Blanc va toucher une prime de 240.000 euros et ses adjoints, Jean-Louis Gasset et Alain Boghossian, vont recevoir 120.000 euros. En revanche, L'Equipe explique que le sélectionneur, qui avait demandé à ce que les autres membres de son staff touchent également une prime, n'a pas eu gain de cause auprès de Noël Le Graët. "Ce sont des salariés de la Fédération", se justifie dans le quotidien sportif le président de la 3F. Après avoir réglé le problème des primes, Noël le Graët va devoir maintenant se pencher sur le contrat de Laurent Blanc, qui prend fin après l'Euro. Mais sur ce dossier, le boss du foot français préfère "laisser le temps au temps"...