Malgré une Coupe du monde en demi-teinte, conclue sur un cinglant 0-4 face à l'Allemagne en quarts de finale, Diego Maradona, licencié en juillet de son poste de sélectionneur de l'Argentine, continue d'attirer les convoitises. Les deux dernières en date envoient "El Pibe de Oro" à Boca Juniors, le club argentin où il s'est révélé, mais aussi en Iran, deux hypothèses qui se tiennent, compte tenu du personnage.
Boca Juniors, les racines footballistiques
Maradona entraîneur de Boca Juniors, c'est dans la logique des choses. Boca, c'est là où Maradona a explosé à l'âge de 22 ans en remportant le championnat au détriment du grand rival, River Plate. C'est là aussi où il mit un terme à sa carrière en 1997. S'asseoir sur le banc de la Bombonera, le mythique stade des Jaune et Bleu, Maradona en "meurt d'envie", selon ses propres termes.
Et le moment semble opportun. L'entraîneur de Boca a démissionné il y a quinze jours. Selon L'Equipe de samedi, le nom de Maradona aurait même été proposé par un dirigeant du club, Juan Carlos Crespi, pour prendre en main l'équipe première début 2011. Et comme "el Pibe de Oro" est désormais rabiboché avec la star locale, Juan Roman Riquelme, les conditions semblent être réunies selon So Foot pour un retour imminent de Diego dans le club de son cœur.
Iran, la dimension politique
Les quelques minutes d'entretien accordées à Emir Kusturica dans le documentaire "Maradona par Kusturica" suffisent pour se rendre compte que Maradona a toujours lié foot et politique. Ses buts contre l'Angleterre lors de la Coupe du monde 1986 ? La revanche de l'Argentine sur les Anglo-Saxons. Alors voir "el Diez", proche de Fidel Castro et d'Hugo Chavez, devenir sélectionneur de l'Iran, l'ennemi n°1 des Etats-Unis, ne serait pas si surprenant.
La rumeur a été relayée lundi par un quotidien local qui raconte que le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, aurait accrédité, d'un mouvement de tête, l'hypothèse de l'arrivée de Maradona à la tête de la sélection. En 2007, Maradona, qui n'a jamais caché son intérêt pour Ahmadinejad, avait envoyé un maillot dédicacé à la "nation iranienne". Sélectionneur de l'Iran, même pour quelques mois, voilà un poste qui comblerait sans aucun doute le "jusqu'au-boutisme" politique de Diego.