Battu ce week-end en Ligue 1 par Valenciennes sur sa pelouse (0-1), Bordeaux a réagi de la plus belle des manières en s'imposant en Ligue des Champions face à la Juventus Turin (2-0), pour la plus grande joie de ses supporters. Grâce à ce succès, les Girondins sont assurés de terminer en tête de leur groupe. A la peine en championnat - quatre défaites lors de ses six derniers matches de Ligue 1-, Bordeaux est irrésistible en Ligue des Champions. Mercredi, les Girondins ont préservé leur invincibilité dans la compétition et conforté leur première place du groupe A en venant à bout de la Juve (2-0). Que du plaisir pour reprendre les mots de Laurent Blanc dont le message avait bien été entendu par ses joueurs. Dans un schéma désormais bien rôdé en Ligue des Champions, avec Diarra et Fernando à la récupération, Plasil en meneur de jeu en l'absence de Gourcuff, et Gouffran à droite, Bordeaux affiche l'équilibre qu'on lui connaît dans la compétition, toile dont ne parvient pas à s'extirper la Juve organisée dans un même 4-2-3-1.Plasil a fait oublier GourcuffBordeaux, libéré, domine clairement son sujet, mais manque un peu de réalisme à l'image de Marouane Chamakh. Si l'occasion était belle de concrétiser la domination bordelaise lors de cette première période sur des Turinois nerveux, à l'image de Camoranesi (32e) et Melo (45e), personne n'en tiendra rigueur au Marocain. Parce qu'aligné à la pointe du combat malgré une blessure abdominale qui l'a contraint à passer le début de semaine aux soins, l'avant-centre girondin a une nouvelle fois été énorme d'engagement et extrêmement précieux par sa faculté de garder le ballon dos au but. Un poison pour la défense piémontaise dans l'obligation d'employer les grands moyens, quitte à se mettre à la faute et offrir un coup franc à Plasil qui cette fois-ci le dépose sur la tête de Fernando pour l'ouverture du score (54e, 1-0). Voilà les Bordelais devant et la Juve dans l'obligation, si elle ne veut pas jouer sa qualification lors du dernier match face au Bayern, de réagir et de se porter, enfin, aux avant-postes. Ce qu'elle fait par Diego, dont la frappe est repoussée avec difficulté par Carrasso (58e), et par Del Piero, dont le centre, juste avant de céder sa place au jeune Immobile, entre deux adversaires directs, file devant le but bordelais (64e). Le match gagne en intensité mais là encore Bordeaux maintient la pression pour s'offrir encore les meilleures occasions en fin de match jusqu'à ce deuxième but dans les arrêts de jeu de Chamakh, sur corner, de la tête (90e, 2-0). Assurés de finir premiers de leur poule, les Girondins peuvent déjà se concentrer sur les huitièmes de finale. Un luxe sûrement apprécié à sa juste valeur par Laurent Blanc.