Celui qui a bien mérité sa douche* : Le but qui qualifie l'OM pour les quarts de finale de la Ligue des champions, mardi, à Milan, face à l'Inter (1-0, 1-2), est à l'image de son auteur : détonnant. Sur un long dégagement de Steve Mandanda dans le temps supplémentaire (90e+2), Brandao s'emmène le ballon du dos, involontairement, avant d'enchaîner par une frappe du gauche soudaine qui trompe Julio Cesar. Entré en jeu à la 88e minute, le Brésilien a mis moins de cinq minutes à faire la différence. De l'aveu même de son entraîneur Didier Deschamps, le Brésilien lui avait glissé avant de rentrer : "je vais marquer, coach". Revenu du Brésil cet hiver, où il était parti après avoir été mis en examen pour viol à Marseille, Brandao a été la seule "recrue" de l'OM cet hiver. C'est ce qu'on appelle un retour gagnant.
L'OM se qualifie malgré sa défaite :
La pensée du jour : "Je n'ai pas regardé." Interrogé par TF1 à sa sortie du terrain, Brandao a reconnu que ce but était le fruit de sa spontanéité et d'une bonne dose de réussite. "Je n'ai pas regardé, j'ai vu le ballon qui me venait dans les pieds, j'ai frappé et j'ai eu un peu de chance", a expliqué l'attaquant brésilien dans son inénarrable français. L'avant-centre olympien a également tenu à adresser quelques mercis. "Je remercie Dieu pour tout. Parce que ça a été difficile pour moi. Et, grâce à Dieu, c'est tout le groupe qui est ensemble et qui s'est qualifié. Merci aussi à tous les supporters qui sont venus nous soutenir."
Revivez le but de Brandao sur Europe 1 :
La biscotte : Comme à l'aller, l'OM a fait la différence dans le temps supplémentaire. Et si l'OM était encore en vie à ce moment-là, il le devait en grande partie à son gardien, Steve Mandanda, auteur d'un match incroyable, avec notamment deux parades exceptionnelles en trois minutes : à la 8e sur une frappe à bout portant de Wesley Sneijder puis à la 11e, sur une reprise de la poitrine de Diego Milito, lequel finit par trouver la faille après une action confuse (75e, 1-0). Confuse, la fin de match le fut aussi pour le gardien n°2 de l'équipe de France, exclu après un deuxième carton jaune pour une faute dans la surface sur Giampaolo Pazzini (il avait pris le premier pour gain de temps). Héros malheureux, Mandanda sera suspendu pour le quart de finale aller.
Le loser : C'est la deuxième fois que Claudio Ranieri, l'entraîneur de l'Inter Milan, doit s'incliner face à Didier Deschamps. En 2004, le Monaco de "DD" avait éliminé "son" Chelsea (3-1, 2-2) en demi-finales de cette même Ligue des champions. "Dire qu'il a eu de la chance est un mot faible", a déclaré Ranieri. "C'est un peu mon chat noir, lors du 2-2 à Londres, leur premier but avait été marqué de la main." Loser rancunier.
Le boucher : Walter Samuel a été à l'image de l'Inter Milan mardi soir : plutôt rugueux. Il a commencé son match en distribuant plusieurs tampons et en allant chatouiller quelques chevilles. Il a pris un carton jaune, mérité, pour avoir bousculé Stéphane Mbia sur une phase arrêtée. A terre, les joueurs de l'OM y ont passé beaucoup de temps...
Le people : Cet Inter-OM, modèle de suspense, a dû tenir en haleine jusqu'au bout l'oscarisé Jean Dujardin et son ami Gilles Lellouche, à l'affiche actuellement au cinéma des Infidèles. En revanche, les deux acteurs français semblent visiblement fidèles à l'OM...
Le tifo : Pour ce huitième de finale retour, le stade Giuseppe-Meazza était copieusement garni avec environ 70.000 spectateurs. Si les Ultras CN69 de l'Inter avaient réalisé un joli tifo, les 5.000 fans de l'OM ont remporté la bataille des tribunes en se faisant entendre d'un bout à l'autre de la rencontre. Avec même quelques fumigènes et pétards à la clé.
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