Dimanche soir, l'Italie a dominé le Mexique lors du premier match de la Coupe des Confédérations disputé au stade Maracana de Rio de Janeiro qui, dans un peu plus d'un an, accueillera la finale de la Coupe du monde. Si, à l'intérieur de la célèbre enceinte, tout s'est bien déroulé, ce ne fut pas le cas aux abords du stade, où des heurts ont opposé des manifestants à la police brésilienne. Récit en images.
Plusieurs centaines de manifestants, dont certains portaient des masques rappelant ceux des Anonymous, s'étaient rassemblés près du stade Maracana, devenu le symbole du coût jugé démesurément élevé de la Coupe du monde. La rénovation du stade, qui avait déjà accueilli la finale du Mondial en 1950, a coûté 600 millions de dollars, soit 450 millions d'euros. Certaines pancartes brandies par les manifestants rappelaient ces chiffres jugés exorbitants.
Ces manifestants s'étaient mêlés aux spectateurs qui souhaitaient assister à la rencontre opposant le Mexique à l'Italie. Les forces de police ont d'abord filtré les entrées avant d'utiliser la manière forte, avec des gaz lacrymogènes et des tirs de balles en caoutchouc.
Devant la charge des policiers, les manifestants se sont dispersés en petits groupes. Selon la police militaire, ils n'étaient que 300 alors que d'autres voix ont indiqué au contraire qu'ils étaient environ 3.000, une estimation reprise par un journaliste de l'AFP. La presse brésilienne, elle, a évoqué la présence de 500 à 600 manifestants.
Les manifestants ont été repoussés dans les rues adjacentes du stade par les hommes du bataillon de choc ("choque" ici écrit sur le bouclier). "La démocratie brésilienne est encore très jeune, on ne nous laisse pas protester", a regretté un producteur de 33 ans, cité par l'AFP.
Ce ne sont pas les premiers incidents lors de cette Coupe des Confédérations. Lors du match d'ouverture, samedi, entre le Brésil et le Japon, à Brasilia, 33 personnes ont été blessées et 20 autres arrêtées (photo ci-dessous).
Samedi, les manifestations hostiles au pouvoir ne se sont pas limitées à l'extérieur du stade. Les discours inauguraux du président de la Fifa, "Sepp" Blatter, et de la présidente Dilma Roussef ont été copieusement sifflés par les spectateurs du stade de Brasilia. La prochaine rencontre du Brésil, contre le Mexique, mercredi prochain, à Fortaleza, devrait être une nouvelle fois placée sous haute surveillance.