Le patineur avait soutenu Sarkozy en 2007. Cette fois, il ne se prononce pas.
Pour les fans de patinage, Philippe Candeloro, c'est Lucky Luke sur des patins ou des saltos arrière pour assurer le spectacle. Même si vous n'êtes pas fan de la valse des patins, vous connaissez forcément la gouaille et les blagues bien grasses du partenaire, à la télé, de Nelson Monfort. Quand il n'est pas sur la glace, Candeloro s'intéresse aussi à la politique. En 2007, il avait même soutenu Nicolas Sarkozy.
Aux côtés de Jean-Luc Crétier (ancien champion olympique de ski), de David Douillet, Bernard Laporte ou encore Christophe Dominici, Philippe Candeloro avait assisté au grand meeting de Bercy durant la première campagne présidentielle de Sarkozy. Cinq ans plus tard, il avoue à demi-mot quelques regrets. "Ça m'a porté préjudice. Quand la mairie de Colombes (banlieue parisienne) a changé de bord en 2008 (le socialiste Philippe Sarre a été élu), on ne m'a pas ouvert les portes de la même manière". Du coup, l'ancien médaillé de bronze olympique préfère ne pas se prononcer.
"Hollande, c'est physique !"
Il ne dira pas pour qui il votera mais étale sans trop d'état d'âme ses convictions politiques. "Homme de droite" et séduit par les "discours libéraux", Candeloro se laisse aller volontiers à un discours contre l'assistanat. "Il y en a pas mal qui profitent du système. J'en vois certains qui gagnent plus dans la rue que d'autres qui se lèvent tôt le matin".
S'il ne veut pas dévoiler son vote au prochain scrutin, on devine assez facilement qu'il aime bien le président-candidat. "Je n'ai pas grand-chose à redire à son quinquennat. Quand il dit quelque chose, il le fait. Certes, il n'a pas pu mettre en place tout ce qu'il voulait mais ce n'est pas vraiment de sa faute, la crise est passée par là". Un seul reproche peut-être sur le ministère des Sports. "En changeant de ministres à plusieurs reprises (10 au total, ndlr), c'est difficile de mettre en place une politique digne de ce nom", laisse échapper Candeloro.
Après sa carrière sportive, Philippe Candeloro s'est reconverti dans la télé et la téléréalité (La Ferme Célébrités ou Danse avec les Stars). A chaque fois qu'il est sur un plateau télé, il lâche une bonne grivoiserie. Sur la politique, Candeloro n'a pas non plus un discours trop formaté.
"Marine Le Pen dit des choses vraies"
Juste un mot sur les prétendants au titre pour la présidentielle. François Hollande : "c'est peut-être physique, mais j'ai du mal à accrocher. Il a quand même été très bien préparé pour cette campagne". Mélenchon : "il est important dans la campagne, j'aime bien son côté rentre dedans". Et Marine Le Pen : "elle souffre beaucoup de l'image de son père mais elle dit quand même des choses vraies".
Ah, si, j'allais oublier. Difficile de parler avec Candeloro sans lui demander un petit mot sur son compère à la télé, Nelson Monfort. Alors, Philippe, il vote pour qui ? "J'en sais rien du tout. Il peut bien voter pour un tel, j'en ai rien à caguer !" Tout en finesse.