Edinson Cavani et le Stade de France, c'est une sacrée histoire. La saison dernière, l'attaquant uruguayen avait inscrit un doublé face à l'OL pour offrir la première Coupe de la Ligue au PSG de l'ère Qatar (2-1). En mars, entré en cours de match, il avait également inscrit deux buts contre Bastia lors de la finale 2015 (4-0). Entre temps, en octobre, il avait marqué un penalty face à Lens en Ligue 1 (3-1), avant d'être exclu pour avoir critiqué l'arbitre qui venait de lui donner un carton jaune en raison de sa célébration en mode coup de fusil fictif. Samedi, "Edi" a fait encore très fort : il a inscrit le seul but de la finale de Coupe de France face à Auxerre, celui qui scelle le quadruplé historique du PSG : Trophée des champions, Coupe de la Ligue, Ligue 1 et Coupe de France (dans l'ordre chronologique).
Encore des ratés, malgré tout. En plein cœur d'une finale décevante, dominée par un PSG sans idées et subie par une AJ Auxerre sans souffle, Cavani a eu le geste juste peu après l'heure de jeu, une tête claquée sous la barre sur un centre de l'intermittent du spectacle Grégory Van der Wiel. Le portier de l'AJA, Donovan Léon, qui avait capté un "coup de casque" presque similaire du même Cavani dix minutes plus tôt, dût cette fois s'incliner, le cuir touchant la barre avant de retomber derrière sa ligne puis de rebondir sur son dos. Car, comme de coutume, Cavani a dû s'y reprendre à plusieurs fois avant de marquer. Très discret en première période, où il a laissé les meilleures opportunités à un Zlatan Ibrahimovic en mode "pépère", Cavani s'est tout de même signalé avec un joli raté, une reprise de volée dévissée au deuxième poteau (18e). Et, juste avant son but, il avait encore manqué de justesse à deux reprises (57e et 61e)...
32 buts cette saison. Mais, à force d'abnégation, l'ancien attaquant de Naples a fini par forcer le verrou auxerrois pour signer son 32e but de la saison, en 54 rencontres, soit un ratio de 0,59 buts par match. C'est peu ou prou le même que l'an dernier, mais sur un total de matches moindre (25 buts en 43 matches). Ce n'est pas fou comme ratio mais on notera tout de même que l'Uruguayen a fini la saison en trombe avec notamment 10 buts sur les sept dernières journées de Ligue 1, quand Ibrahimovic, lui, soignait ses blessures ou purgeait ses suspensions. Cette fin de saison réussie suffira-t-elle pour convaincre Cavani de rester, lui qui aimerait s'installer dans l'axe de l'attaque, lieu de travail (mais aussi parfois de villégiature) d'Ibrahimovic ? Samedi, après la victoire contre Reims en Ligue 1 (3-2), il a dit qu'il resterait la saison prochaine. Une chose est sûre : si le PSG n'en veut plus, d'autres clubs seront sur les rangs pour l'enrôler...