Cavani, star annoncée du PSG

© REUTERS
  • Copié
Anna Lippert et , modifié à
PORTRAIT -

L'Uruguayen, âgé de 26 ans, a été officiellement présenté à la presse, mardi.

Après Zlatan Ibrahimovic et David Beckham, Edison Cavani est-elle la prochaine star du PSG ? Surnommé "El Matador" par les fans de Naples, son précédent club, Cavani a passé sa visite médicale lundi et a été présenté officiellement à la presse mardi, en fin d'après-midi. Le montant du transfert, le plus cher de l'histoire du championnat de France, s'élève à 64 millions d’euros. Portrait d'un "serial buteur".

© REUTERS

DES ORIGINES ITALIENNES. Il n'y a guère de surprise à voir débarquer Cavani à Paris. Star de la Serie A, Sud-américain aux origines italiennes, il a tous les atours de la recrue-type du PSG qatarien (qui a dit leonardien ?). Cavani est né à Salto, ville moyenne à l'Est de l'Uruguay. Son grand-père était italien. "J'ai grandi dans un milieu où les gens aimaient la nature et le football", précisait-il dans un entretien accordé au quotidien El Pais, en 2011. "Je ne quittais pas le pays lors des vacances. Nous voyagions en Uruguay, dans les champs, près des rivières. C'est ce à quoi mon père m'a habitué." Enfant de la nature, Cavani aime encore, de son propre aveu, "chasser et pêcher". A Paris, c'est sûr, l'attaquant de la Celeste, la sélection uruguayenne, va découvrir une tout autre ambiance.

UN PARCOURS SANS FAUTE. Après avoir effectué ses premiers pas de footballeur dans "son" club de Salto, Cavani a ensuite passé cinq ans au Danubio FC, club de Montevideo, capitale de l'Uruguay. Il franchit ensuite l'Atlantique pour rejoindre Palerme, en Italie, où il marque 35 buts en 114 matches. Mais c’est lorsqu’il intègre le SSC Naples en 2010 que Cavani affole les compteurs, marquant 104 buts en 3 saisons. Il impressionne alors tout particulièrement son entraîneur Walter Mazzarri qui qualifie notamment son triplé contre l’AS Rome (pied droit, pied gauche, tête) en janvier 2013 de simplement "renversant".

Cavani signe un triplé contre l'AS Rome :

"Avec de telles performances, il devrait être Ballon d'Or", estime même le directeur général du club napolitain, Franco Baldini. En fin de saison dernière, Cavani a décroché le titre de meilleur buteur du championnat d’Italie, avec 29 unités, succédant ainsi au palmarès à un certain Zlatan Ibrahimovic. Avec l'Uruguay, et malgré une concurrence féroce, Cavani se signale également. Lors de la dernière Coupe des confédérations, il a notamment inscrit un but en demies contre le Brésil et un doublé en match de classement contre l'Italie (2-1).

Cavani inscrit un coup franc contre l'Italie :

© REUTERS

REALISTE DEVANT LE BUT. Cavani est un joueur complet, "un attaquant comme en exige le football moderne", décrit le sélectionneur italien Cesare Prandelli. Buteur d'exception, il participe activement à la fois au jeu offensif et au repli défensif.  Pablo Correa, ancien entraîneur de Nancy et compatriote de la nouvelle star de l’attaque parisienne, ajoute dans les colonnes de 20 minutes : "Il a rapidement montré en arrivant en Italie qu’il était un vrai buteur. Il fait beaucoup travailler les défenses. C’est un attaquant de rupture. Il a besoin d’espaces pour s’exprimer. Il a un vrai instinct de tueur. Dans la surface, il ne voit que le but." Soit exactement le profil du joueur qui a parfois manqué au PSG, la saison passée, en Ligue des champions, quand Zlatan Ibrahimovic s'éloignait du but...

CHEVELURE ET RELIGION. Loin des postures égocentriques d'un Zlatan Ibrahimovic, Edinson Cavani est plutôt quelqu'un de mesuré. Niveau religion, il n'a jamais nié son appartenance au mouvement évangélique. Sa chevelure folle est venu renforcer son côté mystique. Lui explique d'abord avoir voulu se "venger" du passé quand, petit, on lui rasait la tête en Uruguay pour éviter les poux. Quant à l'appareil dentaire, qu'il a porté à Palerme, il explique avoir suivi les conseils d'un orthodontiste, selon lequel une meilleure dentition l'aiderait à mieux jouer et à mieux viser. Dans ces conditions, difficile de dire que la nouvelle recrue du PSG n'est pas obsédé par le but...

LA COQUELUCHE DES NAPOLITAINS. Des triplés à répétition contre les rivaux de la Juventus Turin ou l’AC Milan ont fait de lui l’idole du stade San Paolo, à Naples, où le speaker avait pris l'habitude de répéter sept fois son prénom à chaque but pour laisser le stade scander son nom : "E-din-son… CAVANI !" Premier joueur de Naples à terminer meilleur buteur de Serie A depuis Diego Maradona, en 1988, Cavani était une idole à Naples. "Tout ce que j'ai vécu avec les supporters, je le porterais dans mon cœur", a-t-il reconnu mardi, lors de sa présentation. "J'aurais toujours l'envie d'y retourner. Mais, aujourd'hui, je suis dans un autre club, et je donnerai tout pour ce club." C'est désormais le Parc qui va s'enflammer pour "El Matador" Cavani...