La pelouse de Stamford Bridge n’est plus maudite. Un an après avoir été éliminé par Chelsea, le PSG a pris sa revanche, mercredi soir en huitièmes de finale retour de la Ligue des Champions. Les Parisiens ont arraché le match nul (2-2), après les prolongations, au terme d'une rencontre de légende. Malgré l’expulsion (sévère) de Zlatan Ibrahimovic dès la demi-heure de jeu, les champions de France en titre ont écrit une des plus belles pages de leur histoire pour rejoindre les quarts de finale de la compétition.
Un match de dingue. Les 120 minutes de cet affrontement de titans ont été irrespirables de bout en bout. Zlatan Ibrahimovic a d’abord écopé d’un carton rouge plus que contestable à la demi-heure de jeu, laissant ses partenaires à dix pour le reste du match. Le PSG a poussé, mais Chelsea a ouvert le score par Gary Cahill (80e). Les Parisiens n’ont pas abdiqué et ont arraché les prolongations grâce à une tête de David Luiz (85e), encore sur corner. Chelsea a alors repris l’avantage grâce à un penalty d’Eden Hazard, consécutif à une main de Thiago Silva (96e). Mais le capitaine du PSG n’a mis que quelques minutes pour se racheter. D’une tête lobée, O Monstro a offert la qualification aux Parisiens, juste avant la fin de cette rencontre de folie (114e).
David Luiz, retour gagnant. Les Brésiliens du PSG ont été dans tous les coups, mercredi soir. L’homme du match a, sans conteste, été David Luiz. Acheté par le club parisien cet été, en provenance de Chelsea, le défenseur central aux cheveux bouclés n’a pas manqué son retour à Stamford Bridge. C’est lui qui, d’une tête rageuse, a offert les prolongations au PSG. C’est également lui, durant les prolongations, qui a sonné la révolte après le deuxième but anglais, avec un coup-franc surpuissant de 30 mètres, repoussé magnifiquement par Thibaut Courtois. Critiqué pour ses sautes de concentration et pour son prix d’achat (50 millions d’euros), David Luiz a répondu de la meilleure des manières.
La revanche de Laurent Blanc. Lui aussi a été le cible des critiques. Laurent Blanc, l’entraîneur parisien, a gagné son duel à distance avec José Mourinho, le coach de Chelsea. L’ancien sélectionneur de l’équipe de France a constamment encouragé ses troupes, malgré l’expulsion de Zlatan. Le Président a également su apporter du sang neuf au bon moment, avec les entrées en jeu de Rabiot et Lavezzi, deux joueurs au profil offensif, à la place de Matuidi et Verratti, plus défensifs. Surtout, les progrès de cette équipe parisienne sont flagrants depuis deux mois. L’équipe sans jeu ni âme de la première partie de saison a laissé place à un collectif redoutable et à la mentalité de guerrier. Laurent Blanc y est assurément pour beaucoup.
Il y a une vie sans Zlatan. Son expulsion aurait pu signer la fin des rêves parisiens. On n'ira pas jusqu’à écrire qu'elle a été bénéfique, mais force est de constater que Paris sait vivre sans Zlatan Ibrahimovic, expulsé à la demi-heure de jeu pour un tacle sur Oscar. Mais ce coup du sort a agi comme un catalyseur sur ses partenaires. Malgré un arbitrage défavorable, les Parisiens ont joué comme des morts de faim, dominant les Blues dans les duels, et, surtout, ont montré une maîtrise technique ahurissante à dix contre onze. Car ne vous y trompez pas : le PSG a amplement mérité sa qualification.
Trois à la suite. Avec cet exploit, les hommes de Laurent Blanc atteignent les quarts de finale pour la troisième saison consécutive. L’an dernier, les Parisiens avaient été éliminés par Chelsea, alors qu’il y a deux ans c’est le FC Barcelone qui avait mis fin à leur aventure. Le PSG rejoint ainsi le Real Madrid, le FC Porto et le Bayern Munich au prochain tour de la Ligue des Champions. En attendant le match retour de l’AS Monaco contre Arsenal (victoire 3-1 à l’aller), la semaine prochaine, la France compte d’ores et déjà un représentant en quart de finale.
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