L'info. Pour espérer retourner la situation en leur faveur ce mardi à partir de 21h au Stade de France face à l'Ukraine et se qualifier pour la Coupe du monde au Brésil, les Bleus n'ont pas d'autres choix que de changer. Mais changer quoi ? De joueurs d'abord, comme l'envisagerait Didier Deschamps. Mais pas seulement. C'est aussi l'état d'esprit, qui a fait cruellement défaut vendredi à Kiev, que l'équipe de France devra rectifier.
Changer certains joueurs. A l'issue du match aller, Didier Deschamps avait regretté que son équipe ait joué "un match ordinaire". Ce mardi, selon L'Equipe, il devrait donc laisser sur le banc tricolore du Stade de France plusieurs joueurs du match aller. Samir Nasri serait remplacé par Yohan Cabaye, Loïc Rémy par Mathieu Valbuena et Olivier Giroud par Karim Benzema. Pour suppléer Laurent Koscielny, expulsé vendredi, et Eric Abidal, qui semble avoir du mal à enchaîner deux matchs en quatre jours, Didier Deschamps penserait à Raphaël Varane, rétabli d'une inflammation au genou, et Mamadou Sakho. Mais quel que soit le onze titulaire qu'alignera le sélectionneur des Bleus, il attend de lui "un match total dans l'engagement et l'effort". "On doit les mettre sous pression, aller les chercher. Mardi, il faudra être dans le combat", a-t-il exhorté.
Se jeter à corps perdu. Un message entendu par les joueurs si l'on se réfère à leurs déclarations. L'attaquant Olivier Giroud a ainsi assuré que l'équipe de France était prête à tout pour se qualifier. "On est prêts à mourir sur le terrain pour y arriver, c'est un bien grand mot, mais on a envie de montrer au peuple français et à nous-mêmes qu'on est très fiers de représenter la France et les Français". "On va jouer avec le cœur et les tripes pour aller chercher la qualification", a de son côté assuré le milieu récupérateur Blaise Matuidi. "On sait que ce sera difficile mais il ne faut pas baisser les bras, on a 90 minutes pour renverser la tendance", a résumé l'attaquant Karim Benzema.
Retrouver de l’efficacité et de l'inspiration. Se jeter à corps perdu sera nécessaire, mais insuffisant si les Bleus ne retrouvent pas l’efficacité défensive et offensive, observée sur leurs trois dernières victoires qui ont précédé les barrages. Ils avaient marqué 13 buts pour seulement 2 encaissés. Dernier ingrédient à retrouver, et non des moindres : l'inspiration. Vendredi à Kiev, elle a cruellement manqué. A l'image de Franck Ribéry, les Bleus n'ont presque jamais semblé en mesure d'accélérer le jeu et de créer des différences. Pour y parvenir, ils devront se lâcher. Ou ne pas calculer, comme les joueurs ont l'habitude de le dire en pareille situation. Il leur faudra enfin faire fi de l'immense pression populaire qui accompagne ce match.
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