Depuis plusieurs mois, les sujets de discussion sont nombreux autour du ballon oval en France. Comment réussir à produire un calendrier digne de ce nom, entre les compétitions internationales (Coupe du monde, Tournoi des VI Nations) et les différentes échéances nationales, qui ne font que se chevaucher dans l'incompréhension la plus totale ? La richesse du Top 14, en termes économiques et humains, a-t-elle fait mal à la formation tricolore ?
Ces différents débats vont inévitablement remonter à la surface au lendemain du dernier match de Philippe Saint-André à la tête du XV de France, un désastre face aux All Blacks (62-13) en quart de finale de Coupe du monde. Désormais, place à son successeur, Guy Novès, qui se retrouve face à un immense chantier, le niveau des Bleus ayant globalement régressé sur ces quatre dernières années, après une finale du Mondial disputée en 2011, lorsque Marc Lièvrement avait justement laissé sa place à l'ancien trois-quart aile international.
" Quatre ans que cette équipe est dans le dur "
Et pour Sébastien Chabal, la façon dont le XV de France a été humiliée par les Néo-Zélandais est pour le moins équivoque. "Il y avait un monde d'écart, c'était le Top 14 contre la Pro D2", a expliqué le retraité sur Canal+. Il va falloir voir plus large que les joueurs et Philippe Saint-André, c'est l'échec du rugby français". "Caveman" ne veut donc surtout pas tirer sur l'ambulance Saint-André, et évoque plutôt un sport qui, en France, ne parvient plus à sortir des joueurs de niveau international.
"On ne pouvait pas espérer une rébellion, ça fait quatre ans que cette équipe est dans le dur, elle ne s'est jamais rebellée, ajoute-t-il. C'est là que tu vois que l'équipe n'a pas de caractère, peut-être pas de leader...". Ce n'est donc pas encore cette année que les Tricolores ramèneront le trophée Webb Ellis sur leur sol, ce qu'ils n'ont encore jamais réussi à faire depuis la création de la compétition en 1987, et qui n'a échappé qu'une seule fois à l'hémisphère Sud, en 2003 grâce à l'Angleterre.