La ministre des Sports réagit aux nouvelles révélations sur l'affaire des quotas de la FFF.
A chaque jour, son rebondissement dans l’affaire des quotas. Mardi soir, Mohamed Belkacemi s’est dénoncé comme celui qui avait enregistré la réunion du 8 novembre. Le lendemain, il a même précisé qu’il avait alerté la FFF. Jeudi matin, Chantal Jouanno est revenu, pour Europe 1, sur ce "feuilleton désastreux" qui secoue le football français.
Belkacemi a fait son devoir
Chantal Jouanno a exprimé un soutien implicite jeudi à Mohamed Belkacemi, conseiller technique national pour le football des quartiers à l'origine des révélations qui ébranlent le foot français depuis une semaine. Sans dire clairement qu’il avait bien agi, la ministre des Sports a tenu à rappeler qu’une "personne qui constate des discriminations ou des tentatives de discrimination a l'obligation de saisir son supérieur hiérarchique". Et d’ajouter : "je veux juste rappeler que [la discrimination] est un délit".
En tant que ministre, elle n’a pas voulu donner l’impression de plus privilégier une partie qu’une autre. Chantal Jouanno souhaite donc attendre le résultat des enquêtes la semaine prochaine. Deux enquêtes (menées séparément par la FFF et le ministère des Sports) auditionnent ces jours-ci les potentiels responsables de cette affaire. Elles devraient rendre leurs conclusions lundi ou mardi prochain.
Au micro d’Europe 1, Chantal Jouanno a demandé expressément de "remettre de la clarté dans le débat". C’est pour cette raison qu’elle a demandé une enquête indépendante à propos des quotas discriminatoires de la FFF pour "bien séparer les missions". "Tout se retrouve très vite dans la presse. Or je veux que la mission soit indépendante", a dit la ministre. "Il y a trop de fuites à la fédération", a-t-elle encore justifié.
Chantal Jouanno n’a pas, en revanche, cherché à minimiser l’importance de l’affaire : "dans tous les cas, que l’on prouve qu’il y ait eu quotas discriminatoires ou que l’on ne prouve rien d’ailleurs, le sport est perdant".