Chardy, l'histoire d'une renaissance

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TENNIS - Jérémy Chardy s'est qualifié pour son premier quart en Grand Chelem. Il défiera Murray.

Il y a un tout peu plus d'un an, Jérémy Chardy végétait à la 133e place mondiale. Tout allait mal. Son jeu, la confiance, ses relations avec son entraîneur de toujours, etc. Après douze années de collaboration, il quitte son coach Frédéric Fontang et rejoint le team Mouratoglou. Changement radical de jeu et d'environnement. Un an après, il se hisse en quart de finale de l'Open d'Australie après avoir sorti l'Argentin Juan Martin Del Potro (au 3e tour) et Andreas Seppi (en huitièmes). Une grande première dans sa carrière.

Un changement d'entraînement et de revers

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Son histoire est celle d'un magnifique come back. Illustration parfaite, lundi contre Andreas Seppi. Jérémy Chardy ne s'est pas affolé. "Je suis plus calme", a expliqué le Palois en conférence de presse après sa victoire en quatre manches (5-7, 6-3, 6-2, 6-2). "Avant, c'était la panique quand je ne sentais pas mon coup droit et mon service. Aujourd'hui, je sais que je peux défendre, j'ai beaucoup plus d'armes". 

En intégrant le team Mouratoglou, le tennisman de 25 ans a aussi trouvé un nouvel entraîneur, en la personne de Kerei Abakar. Ce dernier est d'ailleurs dithyrambique au sujet de son protégé : "la pression n'est pas dans son camp. Je suis peut-être naïf mais je pense qu'il peut battre n'importe qui". N'importe qui, même Andy Murray, troisième joueur mondial et vainqueur du dernier tournoi du Grand Chelem à Flushing Meadows ? "Je me sens bien, il ne faut pas que je me pose de question", a expliqué Chardy en conférence de presse. "Ce n'est pas parce que c'est Murray que je vais changer ma façon de jouer. Il faut surtout que je joue pour gagner".

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Pour battre Murray, Chardy pourra s'appuyer sur sa dernière arme, le revers. "Il ne voulait pas s'en servir avant", raconte son coach. "Maintenant, il le met au service de son coup droit". Alors certes, ce n'est pas encore le revers claqué de Federer, mais il est beaucoup plus performant dans ce domaine et peut se maintenir plus facilement dans l'échange.

La 25e place déjà assurée

Quel que soit l'issue de son quart de finale à Melbourne, Jérémy Chardy est assuré d'être 25e mondial mais il ne se fixe pas de limites. Et pourquoi pas commencer par imiter ses aînés, Arnaud Clément et Sébastien Grosjean qui s'étaient retrouvés l'un contre l'autre en demi-finale à Melbourne, en 2001. Situé dans la même partie de tableau que son compatriote Jo-Wilfried Tsonga, les deux joueurs tricolores ne sont pas très loin du nirvana.