Poussée dans un cinquième match décisif, l'équipe de France est finalement venue à bout de l'Autriche à Vienne au premier tour de la Coupe Davis (3-2). Grâce à sa victoire sur Martin Fischer (2-6, 7-6, 6-3, 6-3), Jérémy Chardy a apporté le troisième point aux Bleus, qui ont connu une belle frayeur après avoir mené 2-0. Place désormais à l'Allemagne en quarts de finale en juillet prochain. C'est un grand ouf de soulagement que Guy Forget et sa troupe ont dû pousser après la balle de match de Jérémy Chardy. La victoire du Palois ce dimanche face à Martin Fischer (2-6, 7-6, 6-3, 6-3) élimine l'Autriche au premier tour de la Coupe Davis et envoie l'équipe de France en quarts de finale de la compétition. Mais les Bleus se sont rudement compliqué l'affaire: alors qu'ils menaient 2-0 vendredi soir, après les succès de Chardy et Simon dans les deux premiers simples, les Autrichiens ont égalisé, grâce au double d'abord, samedi, puis Jürgen Melzer, tombeur de Gilles Simon en cinq manches. Tous les espoirs tricolores reposaient alors sur les épaules de Chardy, qui a rempli son contrat: deux matches, deux victoires et deux points décisifs. Appelé à la dernière minute pour rejoindre la délégation française à Vienne et pallier le forfait de Richard Gasquet, le Palois a donné raison à Guy Forget de l'avoir choisi. Ses références depuis le début de la saison n'incitaient pourtant guère à l'optimisme, avec aucune victoire sur le circuit ATP et surtout aucun set gagné. Mais la Coupe Davis transcende les joueurs et peut parfois les sublimer. Très costaud vendredi pour dominer Melzer, Chardy a eu les nerfs solides dans ce cinquième match décisif. Favori sur le papier, il a fait respecter la logique contre Fischer, un adversaire qui jouait seulement son deuxième match dans la compétition, mais dans des circonstances identiques. Pas de panique et toujours incisif Fischer, qui pointe à la 138e place mondiale, avait en effet offert la victoire à son pays en barrages contre Israël en septembre dernier. Un brin d'expérience en plus qui lui permettait de rentrer plus sereinement dans la rencontre. Chardy, lui, semblait un peu tétanisé par l'enjeu. Un faux départ qui se traduisait au tableau d'affichage avec un sévère 6-2 encaissé dans la première manche. Pas de quoi paniquer outre-mesure, seulement remettre les choses en ordre, et le Palois se reprenait dès l'entame du deuxième set. Plus incisif, Chardy devenait peu à peu le patron sur le court, même si Fischer distillait quelques accélérations bien senties. Pas suffisant pour empêcher le Français de recoller à une manche partout après un jeu décisif (7-6). Le plus dur semblait déjà fait à ce moment de la partie. Avec son gros service, Chardy se rendait le match plus facile, avec comme seul souci de tenir à distance un Autrichien capable, sur un coup de raquette, de mettre son adversaire à plusieurs mètres de la balle. Avec application, mais aussi un brin de tension, surtout en fin de match, le Palois remportait les troisième et quatrièmes manches (6-3, 6-3). Sans contestation possible. Avec cette victoire, la France évite une belle désillusion. Les Bleus n'ont perdu que deux fois en Coupe Davis après avoir mené 2-0, c'était en 1946 contre la Yougoslavie et en 1956 contre l'Italie. Une telle mésaventure aurait fait mauvais genre.