8 avril 2014. Après l'avoir pourtant emporté 3-1 au match aller, le PSG est éliminé en quarts de finale de la Ligue des champions par Chelsea après avoir été battu 2-0 lors du match retour. Onze mois plus tard, le double champion de France en titre a une occasion en or de prendre sa revanche, cette fois au stade des huitièmes de finale, et de montrer ainsi à l'Europe que Paris en est une nouvelle place forte. Pour cela, il faudra que l'équipe de Laurent Blanc, tenue en échec lors du match aller, il y a trois semaines, au Parc des princes (1-1), évite de commettre à nouveau les erreurs qui avaient provoqué sa chute l'an dernier.
Prendre un but sur une touche. Lors de ce quart de finale retour de 2014, que le PSG avait abordé avec 78% de chances de se qualifier après le résultat de l'aller (si l'on s'en tient aux précédents européens de l'époque), il a d'abord cédé à la 32e minute sur une phase de jeu presque toujours anodine : une touche. Thiago Motta avait manqué le ballon de la tête, lequel avait rebondi sur le dos de David Luiz (alors à Chelsea) avant d'atterrir sur le pied droit d'André Schürrle (aujourd'hui à Wolfsburg), qui ne s'était pas fait prier pour tromper Salvatore Sirigu sur sa gauche. Cette action, où la défense du PSG avait paru bien statique, Laurent Blanc ne veut surtout pas la revoir.
Rater des occasions nettes. "Comme à l'aller, il a manqué quelques centimètres pour que je concrétise l'une de mes occasions. C'est la vie." Ouf, on est déjà sûr qu'Edinson Cavani ne tiendra pas ce genre de discours mercredi soir puisque "Cava" a trouvé le chemin des filets lors du match aller, avec une superbe tête. La saison dernière, le n°9 parisien, au rendement toujours aussi discuté, avait manqué plusieurs occasions nettes sur la pelouse de Chelsea, dont une tête au premier poteau (58e), une reprise de volée (72e) et surtout une frappe du gauche, à un petit quart d'heure de la fin (77e). Une vraie "Cava"strophe. Onze mois plus tard, la musique n'est plus tout à fait la même puisque l'attaquant uruguayen ne sera pas avant-centre et qu'il partagera la pression avec Zlatan Ibrahimovic, qui, blessé, n'était pas sur le pré le 8 avril 2014. Mais une chose, elle, n'aura pas changé : il faudra concrétiser, d'autant que les occasions ne seront sans doute pas aussi nombreuses que contre Lens, samedi dernier.
Vivre sur ses acquis. Ça, c'est sûr que ça n'arrivera pas. Enfin, pas au coup d'envoi en tout cas. Contrairement à 2014, où il pouvait se qualifier sans marquer, le PSG va devoir obligatoirement faire trembler les filets, mercredi soir, s'il veut atteindre les quarts. "Je pense que c'est un match totalement différent. L'année dernière, on était venu avec un avantage de 3-1. Aujourd'hui, c'est Chelsea qui a un léger avantage avec ce nul 1-1", a souligné Blaise Matuidi en conférence de presse. "C'est une configuration différente. On n'a pas de complexe à avoir. On sait qu'il va falloir marquer. On ne va pas se poser de question, c'est ça la différence." Comme si avoir été tenu en échec plutôt que d'avoir gagné par deux buts d'écart se transformait en avantage. Soit. Mais, s'il venait à marquer un but au Belge Thibaut Courtois, remarquable lors du match aller, le PSG ne devra pas oublier de continuer à jouer...
Avoir le mauvais œil. Malgré les leçons prodiguées ici ou là et le prétendu manque d'expérience, le match retour du 8 avril dernier ne s'est vraiment pas joué à grand-chose : une intervention le coude en avant de Fernando Torres sur Alex, un centre-tir improbable de Cesar Azpilicueta déviée deux fois et enfin une reprise de Demba Ba du tibia, le tout formant le deuxième but de Chelsea. Les deux équipes semblant encore très proches cette année, ce huitième de finale pourrait donc se jouer sur un coup de dés. Et là, le PSG ne pourra peut-être rien y changer.
Chelsea se qualifie aux dépens du PSG :
>> LIRE AUSSI - Crash en Argentine : un brassard noir pour les joueurs du PSG
Le match Chelsea-PSG, dont le coup d'envoi sera donné à 20h45, est à suivre en direct sur Europe 1 et Europe1.fr.