Comme samedi, Chicago a dû lutter jusque dans les dernières secondes. Et comme samedi, Chicago s'en est sorti, les Bulls enlevant finalement 96-90 leur deuxième manche face aux Pacers et menant ainsi 2-0 dans leur série du premier tour des playoffs de la Conférence Est. Et une fois encore, la lumière est venue de Derick Rose, auteur d'un nouveau récital avec 36 points. A l'est toujours, Miami a déroulé pour doubler la mise face aux Sixers 94-73. Cette deuxième défaite en deux matches est cette fois sans doute un peu moins cruelle. Point d'effondrement majuscule en effet dans les deux dernières minutes comme samedi, où les Pacers s'étaient inclinés 104-99 après avoir fini en encaissant un 16-1 forcément renversant, mais toujours, néanmoins, ce sentiment d'avoir laissé passer sa chance. Une fois encore. Car après avoir mené de bout en bout, si ce n'est lors de la dernière minute, lors du match 1, Indiana est resté, au pire, au contact de son hôte lors de cette deuxième manche. "Ça a encore été très difficile ce soir", pouvait bien reconnaître Luol Deng à l'issue de la rencontre, "car ils n'abandonnent jamais, se battent sur toutes les possessions et il faut vraiment leur rendre hommage. Tout n'est pas parfait, mais on doit savourer cette victoire." A tel point que ce sont d'ailleurs encore les Pacers qui ont fait le plus grand écart. S'arcboutant sur leur défense et profitant de la maladresse de la meilleure équipe de la Ligue en saison régulière, Indiana a en effet compté jusqu'à 9 longueurs d'avance dès le deuxième acte, menant 34-43 avant que les hommes de Tom Thibodeau ne réagissent et repassent devant peu après le retour des vestiaires. Il en aurait néanmoins fallu plus pour que l'invité surprise de ces playoffs ne lâche prise et après s'être présentés sur la même ligne à l'entame de la dernière ligne droite (67-67) grâce à un tir de TJ Ford déclenché de sa moitié de terrain à la sirène du troisième quart, les Pacers ne pointaient encore qu'à deux longueurs (90-88) à 23 secondes de la fin ! Hélas pour Indiana, si les Bulls n'ont guère été en réussite avec un piètre 38% d'adresse collective, la faute principalement à Luol Deng et Joakim Noah, respectivement 3 sur 13 et 2 sur 10 aux tirs, ils se sont en revanche montrés intraitables aux lancers. Tout du moins à l'heure de conclure. Après avoir pointé à 11 sur 18 dans l'exercice, les hôtes de la soirée ont en effet enquillé leurs 16 dernières tentatives sur la ligne et y ont ainsi scellé cette nouvelle victoire. Adresse aux lancers plus domination au rebond, telle est pour l'heure l'une des équations du succès pour les Bulls. Car comme lors de la première manche, les joueurs de l'Illinois ont aisément dominé la bataille du rebond 57 prises à 33. Si Noah a tenté de faire oublier sa maladresse avec 10 rebonds pour aller avec ses 4 points et 4 interceptions, la palme de la soirée - en la matière - revient à Carlos Boozer, auteur d'un solide double-double avec 17 points et 16 rebonds en plus d'une défense intraitable sur Tyler Hansbrough, limité à 6 points à 2 sur 12 après ses 22 points de samedi. Adresse aux lancers, présence aux rebonds... Et pour le reste, il y a Derrick Rose. Particulièrement en vue, samedi, avec 39 points, pour le coup d'envoi des playoffs, le meneur des Bulls a remis ça lundi, signant une nouvelle performance digne de son prochain (probable) titre de MVP. Car non content de terminer avec 36 points, 8 rebonds et 6 passes avec certes un tout juste honorable 11 sur 25 aux tirs, Rose a également trouvé la cible au meilleur moment. Avec ses 8 points lors des quatre dernières minutes, Rose a bien été le premier fossoyeur des espoirs des Pacers et des efforts de Danny Granger, meilleur marqueur d'Indiana avec 19 points, mais à la peine au moment de conclure. Ce qui fait toute le différence à l'heure de rejoindre Indianapolis pour y disputer, à partir de jeudi, les deux prochaines levées de la série...